Une enveloppe de quelque 100 millions de couronnes pour le rapatriement des Tchèques à l'étranger

Le retour de Vietnam, photo: ČTK/Michal Krumphanzl

Le gouvernement tchèque a débloqué quelque 100 millions de couronnes pour le rapatriement des Tchèques coincés un peu partout à l'étranger. Suite à la fermeture des frontières du pays, le ministère tchèque des Affaires étrangères a appelé ses ressortissants, touristes, étudiants ou autres, à rentrer au pays, idéalement par leurs propres moyens. Mais la diplomatie tchèque a également organisé des vols de rapatriement depuis les destinations les plus lointaines.

Le retour de Vietnam,  photo: ČTK/Michal Krumphanzl
Interrogé lundi par le site E15, le ministre des Affaires étrangères Tomáš Petříček (ČSSD) a estimé les dépenses liées à ces rapatriements entre 80 et 100 millions de couronnes. Pour évacuer ses ressortissants, le ministère a recours à des avions militaires mais aussi et surtout à des vols commerciaux.

Une coopération a été lancée avec la compagnie Smartwings, et ce, même dans le cas vols outre-mer. Dans le cas des Tchèques coincés au Vietnam, c'est la compagnie locale Bamboo Airways, qui devait inaugurer la première ligne directe entre Prague et Hanoï ce mois d'avril, qui s'est chargée d'évacuer les Tchèques restés dans le pays. Faisant d'une pierre de coup, le ministère a fait savoir qu'il utilisait aussi ces vols pour transporter du matériel médical.

Les Tchèques rapatriés par le ministère n'ont rien à débourser, même si Tomáš Petříček a toutefois appelé les voyageurs à essayer de trouver au maximum un moyen de rentrer par eux-mêmes, via des lignes commerciales, le rapatriement étant, selon lui, la dernière solution.

Au 30 mars, la Tchéquie avait été ainsi rapatrié environ 4 100 personnes, mais de nouveaux vols ou retours en bus sont encore en préparation dans les jours à venir. Plus de 10 000 ressortissants tchèques à travers le monde chercheraient actuellement encore à rentrer chez eux, selon le chef de la diplomatie tchèque.

Ces derniers jours, de nombreux Tchèques coincés au Honduras, aux Philippines, au Pérou ou en Thaïlande ont pu rentrer chez eux, mais aussi du Canada et de République dominicaine. Un unique vol, opéré par Smartwings, entre Chigago et Prague était prévu mardi soir pour les Tchèques se trouvant aux Etats-Unis. L'ambassade tchèque à Washington a également fait savoir via son compte Twitter qu'un vol charter entre Miami et la capitale slovaque, Bratislava, était prévu pour le 10 avril.

Les Etats-membres s'efforcent de collaborer entre eux : les places vides dans certains vols ont été proposées à d'autres ressortissants de l'Union européenne. L'avion en provenance du Vietnam a ainsi transporté également 82 citoyens d'autres Etats-membres.