Une galerie d’art franco-germano- tchèque à la foire Art Prague
La 7e édition de la foire internationale d’art contemporain à Prague, Art Prague, se poursuit. Aujourd’hui, rendez-vous dans un autre stand du pavillon Manes. C’est là que se présente une galerie de Fribourg-en-Brisgau, d’Allemagne. Une galerie appelée Raum, plutôt européenne, comme le précise Marie Thérèse Zink, une de ses galeristes.
« ‘Raum’, ça signifie l’espace. Nous n’avons pas de galerie précisément, de lieu pour exposer. Mais nous nous déplaçons dans des endroits insolites en Allemagne, en France. Nous faisons également des grands salons comme START à Strasbourg, ou comme ici, Prague. Nous allons à Paris, au Caroussel du Louvre. »
Vous dites ‘nous’, c’est qui ‘nous’ exactement ?
« Nous sommes trois artistes : une artiste allemande Carmen Kugelberger, une artiste tchèque Yveta Babakova, et moi-même, la Française. Nous nous sommes retrouvées par hasard dans des expositions. On s’est dit qu’on pourrait monter quelque chose, pour nous, pour pouvoir faire ces salons. Et là nous sommes à Prague pour présenter neuf artistes, de nouveau des trois pays. »
Pourriez-vous un peu me parler de votre travail ?
« Il faut que je vous parle d’abord des mantras, un ancien travail que j’ai fait. J’ai ramené des pigments du Népal où mon mari et moi, on se rend souvent pour faire de la haute montagne. Pour moi il y a une relation très forte entre la peinture et la montagne. Il y a cette impression d’espace, de grandeur. Il y a une relation entre le grand et le petit, entre l’espace et l’espace minimal que je montre en faisant des mantras. »
Vous exposez plusieurs artistes à cette foire à Prague, vous y avez aussi vos propres œuvres. Celles-ci ont quelque chose de particulier, dites-nous de quoi il s’agit...
« Nous en arrivons au zinc. J’ai travaillé le zinc de manière à faire ressortir ce que j’appelle l’impermanence. C’est à dire que rien ne meurt, tout se transforme. Je m’appelle moi-même Zink et mon nom est l’homonyme de zinc. Revenons aux mantras : je suis allée loin au Népal pour chercher des pigments pour finalement revenir et me retrouver moi dans le zinc. Ce sont deux travaux complètement différents quand on les regarde, les mantras et les travaux au zinc, mais qui se rejoignent et ont un lien. »