Une nouvelle hausse du salaire minimum parmi les priorités en 2015 en matière sociale

A l’occasion du premier anniversaire depuis son entrée en fonction, la ministre du Travail et des Affaires sociales, Michaela Marksová Tominová a dévoilé les trois priorités de son équipe pour l’année 2015. Une nouvelle hausse du salaire minimum, la suppression du second pilier dans le système des retraites ou encore la mise en place de la compensation pour la pension alimentaire impayée sont les sujets qui figurent sur la liste.

Photo: Archives de Radio Prague

Le gouvernement de coalition des sociaux-démocrates, du mouvement ANO et des chrétiens-démocrates a voté une hausse du salaire minimum à partir de janvier 2015. Un employé à temps plein ne devrait désormais pas toucher une rémunération inférieure à 9 200 couronnes (environ 333 euros). Selon la ministre du Travail et des Affaires sociales, Michaela Marksová Tominová, ce montant devrait continuer à croître également en 2015, et cela de 500 à 700 couronnes (de 18 à 25 euros). Cet engagement correspond à une des priorités du gouvernement qui consiste à calquer le montant du salaire minimum au niveau des 40% du salaire moyen et cela avant la fin de son mandat.

Ensuite, malgré les réserves qu’a exprimées le ministre des Finances Andrej Babiš, la chef du portefeuille social souhaite mettre en place un système qui permettrait à l’Etat de compenser la pension alimentaire impayée. Pour Michaela Marksová Tominová, les familles monoparentales se retrouvent souvent dans une situation de précarité du fait de ne pas recevoir l’argent de l’autre parent. En revanche, l’Etat, qui peut temporairement se substituer à ce parent, dispose ensuite de moyens plus efficaces pour revendiquer la somme due en justice. Dix-sept pays de l’Union européenne ont déjà une loi allant dans ce sens.

Enfin, à la fin de cette année, le second pilier des retraites devrait être supprimé. Après son introduction par le gouvernement de Petr Nečas au début de l’année 2013, seuls 83 000 Tchèques ont souscrit à ce nouveau système de cotisation. Sa suppression a fait partie des promesses électorales du parti social-démocrate.