Une nouvelle politique financière ?
En même temps que le ministère des Finances porte à la connaissance du public que les dettes de l'Etat augmentent plus rapidement que jamais, le ministre annonce, de son côté, tout un train de mesures destinées à stopper cette tendance.
Autrement dit, chaque citoyen doit fournir un effort qui viendrait en déduction des charges de l'Etat. Pas plus loin que l'an dernier, lit-on dans la presse, la dette publique a augmenté de plus de 100 milliards de couronnes, passant de 295 à 406 milliards. A la fin du troisième trimestre de cette année, les dettes de l'Etat représentaient déjà 18% du PIB. Et encore, cette année aura été bonne pour les recettes de l'Etat grâce à l'important revenu des privatisations. Autant d'argent auquel il ne faut pas s'attendre, selon le ministre des Finances, pour l'an prochain, notamment en raison des difficultés des Telecom tchèques.
Quelle solution au plan global ? Le ministre prévoit une thérapie douce et une thérapie de choc. L'ennui est que, quelle que soit le thérapie, l'hémorragie financière sera la même pour le contribuable. Il s'agira de faire rapporter à l'Etat, de 2004 à 2006, un supplément annuel de 25 milliards de couronnes. La différence réside dans la suppression des dépenses, principalement dans le domaine social. La thérapie de choc prévoit une ponction de 214 milliards de couronnes, la thérapie douce ne prévoit que 121 milliards.
Au niveau individuel, il faut s'attendre à une série de mesures d'austérité économiques. On peut principalement citer : une assurance-maladie plus précise, des allocations sociales strictement limitées à ceux qui en ont besoin, l'augmentation de l'impôt foncier et de la TVA sur le téléphone, Internet, puis l'allégement du soutien à l'épargne logement.