Une unité d'élite surveille l'aéroport de Prague
Les mesures de sécurité renforcées viennent d'être encore élargies à l'aéroport international de Prague-Ruzyne, en réaction à la trouvaille d'un missile antichar non loin des pistes d'atterrissage. Jarka Gissubelova informe.
Plus de 200 bérets rouges de la 4e brigade d'intervention rapide surveillent depuis samedi l'aéroport de Prague, sur décision de l'état major de crise. Jusqu'à lundi midi, l'origine du missile antichar RPG-75, trouvé jeudi matin à proximité d'une piste d'atterrissage, demeurait inconnue. Le porte-parole de la présidence de la police, Ivana Zelenakova, a élucidé l'affaire: le missile en question fait partie de la série de missiles par lesquels étaient armées, en 1980, les unités du ministère fédéral de l'Intérieur. Après la partition de la Tchécoslovaquie, en 1993, la grande partie de ces missiles a été transférée en Slovaquie. La tâche de la police sera de prouver de quelle partie de l'ancienne Tchécoslovaquie le missile trouvé provient. Selon une information diffusée dimanche par la télévision Prima, le missile a été fabriqué dans l'usine Zeveta de Bojkovice. De 1975 à 1990, cette dernière en a produit plus d'un quart de millions. Jusqu'à 1990, le missile était dans l'armement de l'armée tchèque.
Il n'a pas été destiné à l'exportation. Comme nous en avons déjà informé, le missile était actif et capable d'abattre un avion. Jiri Sedivy, chef d'état major général, estime cependant que cela ne serait pas possible à partir de l'endroit où il a été trouvé. Sur d'autres aéroports en République tchèque, les mesures de sécurité renforcées, prises à la suite des attaques terroristes contre les Etats-Unis, restent sans changement.La panique de l'envoi contaminé a baissé, pendant le week-end. A Prague, les sapeurs pompiers ont été appelés dix fois pour vérifier un envoi suspect. A cause d'une alerte à la bombe anonyme, 500 personnes ont été évacuées, vendredi, de plusieurs bâtiments de Chotebor, région de Havlickuv Brod. Les envois et les objets qualifiés de suspects, à cause du danger d'une contamination par l'anthrax, sont envoyés à une expertise à l'Office national pour la sécurité nucléaire.