Une visite « non politique » du dalaï-lama à Prague
Fin ce mardi de la visite de quatre jours du dalaï-lama en République tchèque, effectuée à l’invitation de l’ex-président tchèque Václav Havel et de la fondation Forum 2000.
« D’habitude, mes visites dans les différents pays n’ont pas un caractère politique, sauf quand je me rends à Washington et à Bruxelles où j’ai parfois un programme politique, lorsqu’il s’agit de traiter une question politique. Mais à part cela, où que j’aille, je cherche à promouvoir les valeurs humaines, parce que partout, chaque individu aspire en tout premier lieu à une vie heureuse. Les gens ont tendance à considérer que le plus important dans la vie est l’argent. Même si son importance ne se discute pas, il existe aussi les sentiments et face aux émotions, l’argent ne peut rien faire ».
Des questions d’ordre politique n’ont pourtant pas été évitées pendant le séjour du dalaï-lama à Prague. La situation au Tibet et la façon dont la communauté internationale, l’Union européenne et les prix Nobel pourraient soutenir la cause tibétaine, voilà celles qui ont été soulevées lors de la rencontre entre le chef spirituel tibétain et Václav Havel. Une rencontre qui a en outre donné aux deux hommes l’occasion de s’assurer de leur respect mutuel, de leurs sympathies et de confirmer leur amitié. Le dalaï-lama a eu aussi une entrevue « privée » avec le Premier ministre Mirek Topolánek. Cette rencontre donnera-t-elle lieu à des réactions négatives de Pékin? Selon la presse tchèque, on peut s’attendre à ce qu’elle ait un retentissement bien plus modeste que la rencontre prévue entre le dalaï-lama et le président français Nicolas Sarkozy, le 6 décembre en Pologne.