Vaclav Klaus et les contrôles britanniques
Le président de la Chambre des députés tchèques, Vaclav Klaus, s'est joint à ceux qui protestent contre les contrôles britanniques à l'aéroport de Prague. Vaclav Richter.
Une centaine de personnes ont été refoulées déjà à l'aéroport de Prague-Ruzyne par les agents britanniques ayant le statut d'employés consulaires. La majorité écrasante des personnes qu'on n'a pas laissées entrer en Grande-Bretagne sont les Roms tchèques. Cette mesure a provoqué une vive critique parmi les Roms, mais aussi dans les médias et les milieux politiques. Parmi les critiques il y a par exemple le chef du Sénat tchèque, Petr Pithart, le ministre de la Culture, Pavel Dostal, et, dernièrement, le chef de la Chambre des Députés, Vaclav Klaus. Il considère comme inadmissible que la Grande-Bretagne cherche à résoudre de cette façon les problèmes dus à sa politique d'immigration. Selon Vaclav Klaus il s'agit d'une mesure violant la souveraineté de l'Etat tchèque et d'une évidente discrimination ethnique. A son avis, il vaut mieux, dans ces circonstances, de réintroduire l'obligation de visas entre les deux pays. La réaction ne s'est pas faite attendre. Selon Giles Portman de l'Ambassade britannique à Prague, il ne s'agit certainement pas d'une discrimination ethnique car tous les passagers sont obligés de se soumettre au même contrôle. Quant au ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kavan, qui était, au début, un ardent défenseur de la mesure britannique, il prend maintenant une attitude beaucoup plus nuancée. Bien qu'il continue à affirmer que les contrôles britanniques sont légaux, il a recommandé aux Britanniques de permettre aux représentants du Comité tchèque de Helsinki, organisme surveillant le respect des droits de l'homme, de suivre de près les contrôles à l'aéroport de Prague. Le ministre dit de ne pas disposer en ce moment d'aucune preuve de discrimination mais il ajoute: "Si j'ai une telle preuve et si la partie britannique n'est pas en mesure de la réfuter, je présenterai immédiatement au cabinet un projet demandant qu'on mette fin à cette mesure."