Vaclav Klaus n'a pas signé la loi sur les sources d'énergie renouvelables

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La semaine dernière, le président de la République Vaclav Klaus s'est fait critiquer non seulement par deux députés européens pour son attitude négative vis-à-vis du Traité constitutionnel, mais aussi par des écologistes tchèques pour son refus de la loi sur les sources renouvelables.

Le président Vaclav Klaus,  photo: CTK
Mercredi dernier, Vaclav Klaus a refusé de signer la loi sur les sources d'énergie renouvelables. Adoptée fin mars par le Sénat, la loi en question devait garantir aux producteurs d'énergie éolienne sa vente à des prix fixes pendant une période de 15 ans. Les auteurs de la loi ont cherché à satisfaire à l'exigence européenne de produire d'ici à 2010 8% de l'énergie à partir des sources renouvelables: l'éolien, l'hydraulique, les biomasses, la géothermie et l'énergie solaire. Les arguments pour justifier son refus reflètent, une fois de plus, l'euroscepticisme de Vaclav Klaus. Car selon ses dires, la directive européenne est une expression d'attitudes peu sages et de mythes tendancieux confondant l'écologie à l'économie. L'énumération des sources renouvelables est tributaire de la propagande écologique militante qui évite, injustement, l'énergie nucléaire. Le président est convaincu que la loi fera augmenter le prix de l'énergie électrique et que son entrée en vigueur donnera le départ à des projets dévastateurs irréversibles: la région sera infestée de moulins éoliens bruyants détruisant le relief de la région, tuant les oiseaux et constituant une lourde charge pour l'entourage.

Les arguments de Vaclav Klaus ont indigné les écologistes: l'Association des mères de Bohême du sud les qualifie de populistes. L'Association Calla regrette que Vaclav Klaus n'ait pas appuyé la loi sur les énergies pures qui est la meilleure de tous les nouveaux pays de l'Union. D'après Martin Bursik, ex-ministre de l'Environnement et co-auteur de la loi, Vaclav Klaus a commis au moins dix erreurs dans l'énoncé de ses arguments contre l'énergie éolienne. Lors d'une conférence de presse, Martin Bursik s'est déclaré tout particulièrement inquiet du comportement du chef de l'Etat qui propage des arguments peu compétents, faux et non fondés. Au Château de Prague, on ne comprend pas l'indignation des écologistes. Le président n'a pas opposé son veto à la loi, permettant ainsi son entrée en vigueur, a justifié, dans sa réaction, le porte-parole Petr Hajek.