Le mix nucléaire et énergies renouvelables sera l’avenir de la politique énergétique tchèque

Photo: ČEZ

Le charbon, c’est bientôt fini, place au nucléaire et aux sources d’énergie renouvelables. C’est en somme ce qu’a déclaré, ce mardi, le ministre de l’Environnement, Richard Brabec (mouvement ANO), dans le cadre d’une conférence consacrée à l’énergie solaire et à son accumulation.

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« Nous pouvons débattre pour savoir si la part des énergies renouvelables sera de 20 ou 24% en 2030. Certains pensent certainement que cela pourrait être davantage, d’autres peut-être mois. Mais ce qui est indiscutable, c’est que le bouquet énergétique évolue et qu’il continuera d’évoluer. La fin de l’ère du charbon approche », a expliqué le ministre.

De son côté, le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce, René Neděla, a ajouté que la combinaison du nucléaire et des énergies renouvelables était la seule possibilité pour la République tchèque si celle-ci entend remplir les objectifs de l’Union européenne notamment pour ce qui est de la réduction des émissions de dioxyde de carbone. Brabec et Neděla ont aussi soutenu le développement de panneaux solaires sur les toits des maisons individuelles.

Depuis 2012, la puissance installée totale des centrales photovoltaïques en République tchèque tend à stagner. Selon les données de l’Autorité de régulation de l’énergie (ERÚ), des sources d’une puissance de production d’énergie solaire de 2 050 MW étaient installées dans le pays à la fin de l’année dernière. Pourtant, à l’époque du « boom solaire » - période marquée par de nombreuses controverses -, le volume installé des centrales solaires est passé de 465 MW en 2009 à 1 959 MW en 2010. Ainsi donc, le retard pris en la matière et le potentiel de développement sont importants. Selon la directrice de l’Association solaire, Veronika Hamáčková, la République tchèque pourrait disposer d’ici à 2030 de centrales photovoltaïques d’une puissance totale minimale de 3,5 GW (ou 3 500 MW).

Selon les données de l’ERÚ, la production d’électricité en République tchèque l’année dernière s’est élevée à quelque 88 térawattheures, soit 1,1 de plus qu’en 2017. Les centrales au charbon ont contribué à hauteur de 45,1 TWh à cette production, soit donc plus de la moitié malgré une légère baisse interannuelle de 0,8%. La production des deux centrales nucléaires du pays (Dukovany et Temelín), elle, s’est élevée 29,9 TWh (+5,6%), et celle des centrales photovoltaïques à 2,3 TWh (+6,6%).