Vos lettres, notre lecture préférée

Un thème domine ce Courrier des auditeurs. C’est l’avenir des émissions de radio Prague dont vous nous parlez assez souvent dans vos lettres. Il sera question cependant aussi de la confiscation des biens des Allemands des Sudètes et nous vous présenterons également une lettre qui pourrait être qualifiée de «plaidoyer pour la cuisine tchèque».

Claire Le Bris-Cep
Tout abord un courriel envoyé par madame Claire Le Bris-Cep et sa fille Laureline. Ceux qui écoutent nos émissions savent que Claire Le Bris-Cep a été récemment l’invitée de notre station en tant que gagnante du dernier concours de Radio Prague et que nous l’avons accueillie dans nos studios. Vous avez d’ailleurs pu l’entendre dans notre émission littéraire. Elle nous écrit:

«Bonjour à vous tous de la rédaction française ! Une semaine déjà que je suis rentrée avec ma fille ! Après ce séjour de rêve, le retour à la vie quotidienne m'a paru bien fade. Je voudrais vous remercier encore une fois pour votre accueil si chaleureux. J'admire beaucoup votre travail particulièrement dense en ce moment. J'ai trouvé cela à la fois très intéressant et très émouvant d'apporter ma contribution et de participer ainsi à vos émissions. (…) Je vous souhaite à tous un très "joyeux anniversaire de velours" et j'espère à bientôt.»

Chère madame, merci d’être venue à Prague et merci de nous avoir parlé d’une façon si saisissante de votre père, l’écrivain Jan Čep. Nous sommes heureux d’avoir fait votre connaissance et espérons que cette belle rencontre se répètera aussi dans l’avenir.


«Mes salutations à tous du service français de Radio Prague et toute l'équipe des courriers des auditeurs, lisons-nous dans le courriel de M. Abdellilah Izou du Maroc. Je voudrais tout d'abord vous remercier pour ce que vous donnez à chacun des programmes et vous exprimer mon admiration pour les membres du service en français qui souhaitent poursuivre le travail et ne pas fermer la section en raison de compressions budgétaires.»

M. Abdellilah Izou, merci de cet encouragement. Vous n’êtes pas d’ailleurs le seul à nous parler de l’avenir des émissions de Radio Prague.

«Je vous écoute toujours, nous écrit M. Jean-Michel Aubier d’Arçay en France, notamment le week-end, exclusivement sur Internet car en général je suis disponible après 22h locales. Mais je viens d'apprendre que RP pourrait terminer ses émissions sur ondes courtes fin 2009. La décision peut se comprendre, si on considère que l'auditoire européen et nord-américain dispose d'Internet. Mais pour ceux vivant en Afrique où les infrastructures ne sont pas aussi développées, l'abandon des ondes courtes serait dommageable. Mais il vous faut d'abord sauver vos emplois et c'est pour cette raison que je ne souhaite pas mener un combat pour conserver les ondes courtes si cela devait se faire au détriment de vous. Il faut absolument conserver les 30 minutes en français sur Internet, mais cela sera-t-il possible ? Vous savez peut-être que de nouvelles menaces planent sur vos voisins slovaques dont on annonce la possible fermeture ou réduction au 1er janvier 2010.»

M. Jean-Michel Aubier, merci de cette lettre, pour l’instant rien n’est encore décidé en ce qui concerne les émissions de Radio Prague à partir du 1er janvier 2010. Bien qu’il soit pratiquement sûr qu’il y aura des restrictions, la nature et l’ampleur de ces restrictions font actuellement l’objet des négociations entre le ministère des Affaires étrangères et Radio Prague. Nous en reparlerons sur nos ondes dès que la décision sera tombée.


La lettre que nous avons reçue de M. Patrick Brenier de France, rouvre un chapitre douloureux de l’histoire tchèque du XXe siècle et des relations entre Tchèques et Allemands, plus précisément les Allemands des Sudètes expulsés de Tchécoslovaquie au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale :

«Je suis né d'une mère née à Jablonec nad Nisou en 1926 et d'un père Français, nous écrit M. Patrick Brenier. Toute sa famille a été expulsée de cette ville en 1946 en abandonnant leur maison, leur terrain et tous les biens. J'ai aujourd'hui 60 ans et ma mère 82. Après avoir vu souffrir ma famille maternelle tant d'années, je me suis promis de les venger et je ferai tout pour récupérer une partie de leurs biens volés par votre pays.»

Evidemment ce n’est qu’un point de vue sur cette problématique très complexe, mais il faut constater que le transfert des Allemands des Sudètes, la confiscation de leurs biens et les décrets par lesquels le président Beneš a légalisé ces mesures restent un problème d’actualité encore au début du XXIe siècle. Cette problématique a de nouveau ressurgi tout récemment, lors de la ratification du Traité de Lisbonne par le président Václav Klaus. Sans être mentionnés explicitement dans les documents signés, c’étaient encore les décrets Beneš et l’effort d’empêcher d’éventuelles réparations que pourraient demander les Allemands des Sudètes qui font l’objet de la dérogation au Traité de Lisbonne obtenue par le président Klaus avant sa ratification du Traité.


Le courriel que nous avons reçu de la part de M. Anthony Löser de Poitiers en France est une réaction à une de nos émissions et aussi une défense ardente de la cuisine tchèque:

«Je souhaiterais réagir sur l'interview diffusée sur vos ondes dans le cadre de l'émission "Economie, commerce". Le patron d'un restaurant français à Prague faisait l'apologie de la cuisine française en général et de son local en particulier. Je tiens à souligner que la cuisine tchèque est tout aussi bonne que notre cuisine française. D'autre part, dans la capitale, il y a nombre de petits restaurants proposant de la cuisine locale et dans lesquels on peut très bien manger ! Je suis persuadé que presque tous les touristes venant à Prague souhaitent être dépaysés et donc ne pas se retrouver spécialement avec d'autres personnes de la même nationalité. Je me demande en effet quel est l'intérêt d'aller dans une pizzeria si l'on est Italien et si l'on vient visiter la République Tchèque une fois dans sa vie? Je conseillerais donc à tous de mettre les pieds dans des petits restaurants proposant des spécialités de votre pays.»

Et c’est avec ce conseil de M. Anthony Löser que nous refermons cette édition du Courrier des auditeurs, une émission que nous avons réservée à vos lettres, vos opinions et vos suggestions sur nos programmes. Merci de l’avoir suivie.

Et n’oubliez pas que la lecture de vos lettres et de vos courriels est pour nous un plaisir et une satisfaction. Plus il y en a, plus nous sommes heureux. A bientôt.