Voyage du Premier ministre tchèque en Slovaquie : Schengen et l'euro

Les Premiers ministres Robert Fico et Mirek Topolanek, photo: CTK

Le chef du gouvernement tchèque, Mirek Topolanek, et son homologue slovaque, Robert Fico, ne sont pas les meilleurs amis. Pourtant, lors de la visite du Premier ministre tchèque à Bratislava, les différends n'ont pas été évoqués.

Les Premiers ministres Robert Fico et Mirek Topolanek,  photo: CTK
Mirek Topolanek est le chef du plus important parti de droite en Tchéquie, alors que Robert Fico représente plutôt la gauche slovaque. Cette différence a pourtant été oubliée lors de la rencontre des deux Premiers ministres à Bratislava, au profit de sujets d'intérêt commun. Lesquels ? L'entrée de la Tchéquie et de la Slovaquie dans l'espace Schengen et dans la zone euro. Mirek Topolanek et Robert Fico ont sévèrement critiqué le report éventuel de la disparition des frontières entre les nouveaux et les anciens membres de l'Union européenne. Des problèmes d'ordre technique pourraient conduire, selon Bruxelles, à l'ouverture de l'espace Schengen aux nouveaux membres seulement en 2008 au lieu de la date prévue, octobre 2007. A l'issue d'une conférence de presse commune, le Premier ministre slovaque a déclaré au nom des deux pays :

« Ce que nous entendons en provenance de certains pays membres de l'Union, surtout de la part des anciens membres, est inacceptable pour nous. Nous ne voyons aucune raison à ce que cela ait lieu en 2008 ou même 2009. »

Photo: Commission européenne
La question de l'entrée de la Tchéquie et de la Slovaquie dans la zone euro a aussi été évoquée. La Tchéquie pense adopter l'euro plus tard que prévu, donc après 2010. La Slovaquie serait prête en 2009. Pourtant, les deux chefs de gouvernement sont d'accord : les critères de Maastricht devraient être valables pour tous. Alors que certains anciens membres ne les respectent pas toujours, ces critères sont des plus rigoureux pour les nouveaux membres. Mirek Topolanek à ce sujet :

« La Slovaquie et la République tchèque représentent des économies qui accusent une croissance rapide, plus de 6 %, et elles sont très dynamiques. Pour cela, elles ont besoin d'une autre politique monétaire que celle qui se borne à fixer le cours d'une monnaie. »

Les deux Premiers ministres ont aussi exprimé une autre position commune : quels que soient les gouvernements, en Tchéquie ou en Slovaquie, les relations amicales et de bon voisinage doivent être conservées telles qu'elles le sont, à un niveau bien au-dessus du standard habituel.