Week-end sportif
La 9e édition du marathon international de Prague avait lieu ce dimanche. Cette année encore, l'hégémonie des coureurs de l'Afrique noire sur la course n'a pas été remise en cause, puisque c'est le Kénian Willy Cheruiyot qui a franchi en premier la ligne d'arrivée sur la Place de la Vieille-Ville. Mais l'actualité sportive tchèque de ce week-end aura malheureusement surtout été dominée par les actes de violence qui ont entouré, samedi, le derby pragois entre les Bohemians et le Sparta, deux des clubs les plus prestigieux du football tchèque. Compte-rendu...
Ce samedi, la 28e journée du championnat de 1ère division mettait aux prises deux clubs rivaux de la capitale, les Bohemians et le Sparta. Un derby donc, aux enjeux diamétralement opposés pour les deux camps, puisque s'il suffisait d'une victoire au Sparta pour s'octroyer un énième titre de champion, les Bohemians, avant-derniers au classement, étaient, quant à eux, dans l'obligation de l'emporter pour entretenir un faible espoir de maintien. Malgré cela, le public n'avait pas vraiment répondu présent, seuls un peu plus de 5000 spectateurs ayant trouvé le chemin de l'un des stades les plus vétustes de 1ère division. La partie était agréable et équilibrée, le Sparta, par l'intermédiaire de son capitaine Karel Poborsky, remettant les pendules à l'heure, peu avant la mi-temps, suite à l'ouverture du score surprise par les locaux.
Mais à un quart d'heure du coup de sifflet final, les événements se précipitaient. Les visiteurs doublaient la mise sous les yeux des supporters des Bohemians placés juste derrière le but. Ceux-ci, furieux, estiment que le buteur du Sparta était en position de hors-jeu au moment de pousser le ballon dans la cage vide. Deux d'entre-eux décident alors de passer par dessus les grillages qui séparent le terrain des tribunes. Un homme au visage caché par une écharpe aux couleurs des Bohemians s'en prend à l'arbitre assistant qui n'a pas levé son drapeau pour signaler le prétendu hors-jeu. Il le frappe de trois coups de poing avant que les agents de sécurité ne parviennent à le maîtriser puis à l'expulser de l'enceinte. L'arbitre de la rencontre décide aussitôt de renvoyer les deux équipes aux vestiaires. Elles n'en ressortiront plus, le match est définitivement interrompu. Pendant ce temps, les hooligans des deux camps continuent à s'en donner à coeur joie, dans le stade tout d'abord, puis, un peu plus tard, à ses abords. Bilan incroyable, une seule personne a été interpellée par la police, mal préparée à ce type de débordements. De son côté, la Ligue tchèque de football décidera jeudi de la suite à donner à cette affaire et prononcera vraisemblablement de lourdes sanctions, tant sportives que financières, à l'encontre du club des Bohemians. Dimanche, le sport reprenait cependant ses droits en Tchéquie avec le marathon de Prague. Tant dans l'épreuve masculine que féminine, ce sont les Kénians qui ont survolé une course de laquelle ont pris le départ près de 4000 concurrents. Chez les hommes, Willy Cheruiyot a devancé son compatriote Paul Kanda, parcourant les 42, 195 km en 2 h 11 min et 56 sec, soit trois minutes de plus que le record de l'épreuve. Chez les femmes, c'est Anna Jelagat Kibor qui s'est imposée en 2 h 31 min et 10 sec, parachevant ainsi la démonstration de force kéniane et s'inscrivant au palmarès comme la 1ère Africaine vainqueur du marathon de Prague.