A la recherche d'anciens agents de la police secrète

Il y a quelques jours, le ministère tchèque de l'Intérieur a rendu publique la liste officielle des anciens agents de la STB, police secrète du régime communiste en Tchécoslovaquie. Les gens se sont rués sur ce document, disponible aussi sur le web, mais pour beaucoup ça a été une déception.

Il y a quelques jours, le ministère tchèque de l'Intérieur a rendu publique la liste officielle des anciens agents de la STB, police secrète du régime communiste en Tchécoslovaquie. Les gens se sont rués sur ce document, disponible aussi sur le web, mais pour beaucoup ça a été une déception. Il s'avère que les 75 000 noms figurant sur la liste ne sont qu'une partie du nombre véritable des agents de la STB. On y cherche même en vain les personnes dont la collaboration avec la police communiste était évidente, dont, par exemple, les agents qui étaient surveillants dans les camps de travail dans les années 1950. Un des critiques de cette liste bâclée, le chercheur Radek Schovanek, prépare, d'ores et déjà, une analyse détaillée de ce document et envisage de demander au ministère de l'Intérieur de s'expliquer sur des lacunes et des fautes qui mettent en cause la véracité de la liste. Le ministère ne trouve pas beaucoup d'arguments convaincants pour sa défense. Pour faire taire les critiques, il promet de publier une version revue et corrigée du document. Ceux qui demandent des informations plus véridiques n'ont qu'à chercher dans le fichier de la police secrète publié presque illégalement, au lendemain de la révolution de 1989, par l'éditeur et ancien dissident, Petr Cibulka.