A la recherche d'une sortie à la crise gouvernementale tchèque
Où en sont les négociations pour la formation d'un nouveau cabinet tchèque après un énième « nouveau » tour de négociations engagé ce jeudi ?
« Puisque nous l'avons déjà refusée, il faut maintenant chercher de nouvelles raisons pour lesquelles nous devrions l'accepter, cette fois. Nous voulons nous concentrer, sérieusement, sur cette deuxième tentative, car l'électeur est déjà bien fatigué, après six mois de recherche, mais nous voulons, éventuellement, aussi, venir avec notre propre projet et, surtout, définir un agenda de réformes à réaliser par le nouveau cabinet, tant que nous y serions représentés. »
Selon Jiri Paroubek, la social-démocratie n'est pas d'accord non plus avec le mandat limité du prochain cabinet, estimant qu'il devrait durer 3 ans au minimum, sous peine qu'une campagne électorale permanente soit menée au détriment des réformes. Mirek Topolanek n'est pas de cet avis :
« Même en une année et demi, il est possible de réaliser beaucoup de choses et le gouvernement sortant l'a d'ailleurs prouvé, depuis les 38 jours qu'il est au pouvoir. Si les réformes sont clairement définies, le gouvernement d'une large coalition sera capable de les mettre en oeuvre. »
Selon les réactions des observateurs, les chances que la social-démocratie dise oui à une grande coalition ne sont pas grandes. Ce serait elle qui en paierait le prix le plus élevé, car elle serait dans une sorte d'opposition par rapport aux trois autres membres, alors que la seule véritable opposition au Parlement, les communistes, gagneraient des points en sa défaveur. L'opposition entre les deux plus grands rivaux sur la scène politique - l'ODS et la CSSD - se poursuit donc, bien qu'il soit clair que sans leur accord, un gouvernement viable a peu de chances d'être formé.