La motion de censure n’est pas passée à la Chambre des députés
La coalition gouvernementale conduite par le Premier ministre, Mirek Topolánek, peut souffler pour un temps. La motion de censure présentée par les sociaux-démocrates a été refusée par les députés. Il s’en fallait de peu, pourtant, et le mandat du gouvernement actuel s’avère des plus faibles.
La social-démocratie vient donc d’essuyer une nouvelle défaite et ses efforts pour faire tomber le gouvernement de centre droite ont été vains. En dépit de cela, son président Jiří Paroubek insiste sur le fait que ce dernier est devenu minoritaire et qu’il devrait en assumer les conséquences :
« Il s’est avéré, aujourd’hui, que le gouvernement ne peut plus compter sur 101 voix. Pour cela, nous appelons le gouvernement de Mirek Topolánek à poser, le plus tôt possible, la question de confiance à la Chambre des députés, afin qu’il sache s’il dispose encore de cette majorité de 101 voix. »
Pour l’instant, il ne semble pas que le Premier ministre soit particulièrement préoccupé par la perte de la majorité à la Chambre, même si elle est en partie causée par la défaillance de plusieurs députés de son propre parti. Il ne planifie pas, non plus, de changement dans la composition de son cabinet, par exemple au poste du ministre de la Santé dont les réformes impopulaires seraient une des causes de l’échec électoral des partis gouvernementaux. Pourtant, Martin Bursík, chef du plus petit membre de la coalition, le Parti des Verts, est persuadé que celle-ci devra examiner de près la situation. On l’écoute :« Après le second tour des sénatoriales, nous allons examiner les résultats atteints par le gouvernement, et nous le ferons nous-mêmes et n’attendrons pas que l’opposition le fasse, comme dans la campagne électorale pour les régionales. Nous ferons certainement quelques corrections dans l’application de notre programme, nous déterminerons les priorités et avec, disons, ce programme actualisé, nous continuerons dans la seconde moitié de notre mandat. »
Interrogé sur l’éventualité de la présentation d’une nouvelle motion de censure, le président des sociaux-démocrates, Jiří Paroubek, n’a pas écarté cette possibilité, en réaffirmant toutefois que la balle était dans le camp du Premier ministre qui devrait lui-même demander la confiance des députés.