A Prague, la pandémie oblige les hôteliers à baisser leurs prix

Le prix moyen des séjours à l'hôtel à Prague est en baisse pour la deuxième année consécutive en raison du déficit de touristes étrangers, causé par la crise actuelle du coronavirus, rapporte l'agence de presse tchèque ČTK.

A contrario, les propriétaires d'hôtels dans les régions, notamment dans les destinations populaires auprès des touristes tchèques, ont augmenté les prix. Dans de nombreux cas, ils sont plus élevés que pendant la période précédant la crise du coronavirus.

La crise du coronavirus a montré qui est résistant et capable de s'adapter, estime Ladislav Veselý, directeur de Slevomat, le plus grand site web d'offres de réductions sur le marché tchèque :

« Les régions ont profité du fait qu'un grand nombre de Tchèques passent leurs vacances dans le pays, c'est pourquoi elles ont augmenté les prix. Cela vaut surtout pour les destinations les plus recherchées, comme les Monts des Géants, la Šumava et la Bohême du Sud », a-t-il déclaré.

L'année dernière, un séjour de quatre nuits pour deux personnes dans ces régions en juin et juillet coûtait en moyenne 7 499 CZK. Cette année, les touristes ont déboursé environ 9 443 CZK pour un tel séjour.

Selon Ladislav Veselý, les prix d'hébergement les plus élevés se trouvent en Moravie du Sud. « On peut trouver une semaine ou une quinzaine de jours de vacances pour une famille, par exemple à Lednice et dans ses environs, pour le prix de vacances all-included au bord de la mer », relève-t-il.

Afin d'attirer les touristes nationaux, les hôteliers de Prague ont dû baisser leurs prix. Le prix d'une chambre pour deux personnes pour quatre nuits est passé d'une moyenne de 7 851 CZK en 2019 à 6 678 CZK cette année, indique Ladislav Veselý, ajoutant que dans certains cas, les prix sont tombés à moins de la moitié du chiffre de l'année dernière.

Une enquête menée par l'agence publique CzechTourism en mai a montré que 76 % des Tchèques avaient prévu de passer leurs vacances dans le pays cette année.

Les grandes villes, en particulier, continuent de faire face à une pénurie de visiteurs étrangers. Les experts soulignent depuis longtemps que les touristes nationaux ne sont pas à même de les remplacer.