A quand l'ouverture des marchés du travail de l'UE aux nouveaux pays membres

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La perspective de l'ouverture des marchés du travail européens aux dix nouveaux pays membres a été débattue lors d'une réunion parlementaire au sommet des quatre pays du Groupe de Visegrad, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, qui s'est tenue pendant ce week-end, à Prague. Une information d'Alena Gebertova.

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L'Irlande, la Grande-Bretagne et la Suède sont les seuls des quinze « anciens » pays membres de l'Union européenne qui n'ont pas introduit des restrictions pour empêcher l'entrée libre des travailleurs des dix nouveaux pays membres sur leurs marchés du travail. La période de deux ans, au cours de laquelle les douze autres pays sont tenus de réévaluer le bien-fondé de leurs restrictions, aura expirée en mai prochain. Pour l'eurocommissaire tchèque, Vladimir Spidla, qui a participé à la réunion des parlements des pays du Groupe de Visegrad, à Prague, trois alternatives sont d'ores et déjà en jeu.

« Il s'agit soit d'abolir les périodes transitoires, soit de les garder telles quelles, ou encore de les modifier ».

Vladimir Spidla,  photo: CTK
Vladimir Spidla s'attend à une intransigeance de l'Allemagne, sa période de transition s'étendant jusqu'en 2011. S'agissant des autres pays, il se refuse à toute spéculation, tout en admettant que la libération des marchés du travail, dans certains d'entre eux, est à prévoir.

Cela relève de la compétence des différents pays concernés de trancher la question, leurs verdicts devant être soumis d'ici à la fin du mois d'avril. En attendant, la Commission européenne publiera, ce mercredi 8 février, un rapport dans lequel Vladimir Spidla indique que les périodes transitoires n'ont que peu d'impact « réel » sur la circulation des travailleurs dans le cadre de l'Union européenne. Les représentants des parlements de quatre pays du Groupe de Visegrad réunis à Prague ont, de leur côté, constaté que les restrictions n'avaient pas de motifs sociaux ou économiques, mais purement politiques. Dans une déclaration publiée à l'issue de leurs délibérations, ils invitent les pays concernés de l'Union européenne à ouvrir leurs marchés du travail, car, nous citons : « la libre circulation de la main-d'oeuvre est l'une des quatre libertés fondamentales, dont dépend l'avenir de l'Union européenne ».