Abandon des filières techniques, déficit de vocations… Les artisans manquent en République tchèque aussi

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Comme de nombreux autres pays en Europe, la République tchèque est, elle aussi, confrontée à une pénurie d’artisans dans le secteur du bâtiment. Actuellement, la demande la plus forte concerne les maçons, électriciens, menuisiers et plombiers. Une des conséquences de cette situation est l’augmentation des tarifs horaires, en moyenne de 25 % sur l’ensemble des deux dernières années.

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Peu de vocations pour des métiers physiquement souvent difficiles, manque de filières… En République tchèque comme ailleurs, les artisans doivent faire face, depuis plusieurs années déjà, à une pénurie de main-d’œuvre. Les données publiées récemment par le site Profesia.cz confirment cette tendance. Dans certaines professions (soudeurs, outilleurs, électriciens, maçons ou même encore mécaniciens), le nombre d’offres d’emploi pour des artisans qualifiés a augmenté de plusieurs dizaines de pourcents depuis 2016. Inversement, le nombre de candidats ne cesse de baisser, tandis que les entreprises se plaignent aussi souvent du faible niveau de qualification de ces derniers.

Autre problème : l’augmentation de l’âge moyen des personnes travaillant dans le bâtiment. Selon une étude menée par l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), la République tchèque se distingue par son important taux d’activité économique des personnes âgées de plus de 50 ans. Chez les hommes, nombre d’entre eux sont des artisans.

Toutefois, les choses tendent à évoluer quelque peu avec une renaissance – encore toute relative – des écoles et centres d’apprentissage, qu’il s’agisse des jeunes à leur sortie du collège ou de la requalification de candidats plus âgés. La réintroduction d’ateliers pratiques dans les écoles d’enseignement général est également envisagée, entre autres raisons pour améliorer le savoir-faire technique au sein de la population, et ce alors que la demande de travaux auprès des artisans a augmenté de plus de la moitié ces trois dernières années.