Agriculture : le soja sans OGM a la cote en Tchéquie
De plus en plus d'hectares sont consacrés à la culture du soja par les agriculteurs tchèques.
Avec 14 000 hectares plantés cette année, la culture du soja connaît une forte augmentation dans le pays, note dans son édition de mardi le quotidien Hospodářské Noviny, qui précise cela représente une augmentation de 15% par rapport à l'année précédente et de 50% par rapport à l'année 2010.
Cette augmentation serait en grande partie due à la pression exercée par les laiteries allemandes, qui depuis quelques années exigent des producteurs tchèques que le lait qu'elles achètent soit garanti sans Organisme génétiquement modifié (OGM). Le soja, élément ajouté dans la nourriture du bétail et de la volaille, était jusqu'ici importé entre autres des Etats-Unis, où il est très majoritairement génétiquement modifié selon les données de Statista.
"Les producteurs tchèques de lait se sont par conséquent tournés vers les agriculteurs locaux et ont soigneusement sélectionné leur produit pour que la nourriture du bétail puisse être certifiée sans OGM", explique Jan Doležal, le président de la Chambre d'agriculture tchèque au journal économique, qui ajoute que les importations de soja américain ont baissé.
Le soja a également l'avantage d'avoir un cycle différent des autres cultures. "Je sème fin avril et récolte en septembre ou octobre", indique Roman Koutek, qui a commencé avec quelques hectares de soja il y a 13 ans et qui peut ainsi se consacrer au colza et au blé à d'autres moments de l'année.
Par ailleurs, la demande de soja dans l'alimentation a également augmenté, "notamment avec l'augmentation du nombre de végétariens", constate le porte-parole du ministère tchèque de l'Agriculture, même si l'essentiel de la production sert à nourrir le bétail.