Aimer l'Afrique
« J'ai commencé à m'intéresser à l'Afrique et au Moyen-Orient, quand j'avais quinze, seize, dix-sept ans, c'est l'âge où l'on cherche vraiment tous les moyens pour connaître mieux le monde ». Lubos Kropacek est professeur d'études arabes à l'Université Charles. Lors du séminaire intitulé « L'Union européenne et le développement de l'Afrique », organisé récemment par le CEFRES de Prague, il s'est penché notamment sur l'intérêt que portent au continent africain les « nouveaux » Etats membres et, plus particulièrement, la République tchèque... Il a développé ses idées pour Radio Prague.
La Tchéquie n'a pas ces expériences. Mais la tradition veut qu'elle ait des relations en quelque sorte privilégiées avec le continent africain.
« C'est vrai, mais cela ne concerne pas tous les pays africains. Il y a certains pays africains avec lesquels nous avons eu des rapports bien développés déjà dans le passé. Il y a ensuite un autre groupe de pays avec lesquels nous avons pu élargir les rapports récemment. C'est surtout l'Afrique du Sud et le Nigéria comme partenaire économique. Mais la nouvelle situation, puisque nous sommes membres de l'Union européenne, élargit le diapason des coopérations que nous avons développées avec les pays de l'Afrique subsaharienne. »
Pourquoi les jeunes Tchèques devraient-ils s'intéresser à l'Afrique ?
« Il y a certainement un élément de romanticisme dans l'intérêt de découvrir le continent africain. La jeunesse, c'est effectivement l'âge où l'on cherche tous les moyens pour connaître et pour découvrir le monde. Et notre monde, nous sommes très heureux que ça soit maintenant l'Europe toute entière, mais ce n'est pas encore le monde tout entier. L'Europe fait partie du monde global, mondialisé. Et il est important pour nous tous de connaître ce voisin qui est l'Afrique pour l'Europe, et maintenant que nous vivons dans une mentalité qui est appelée postmoderne, il faut voir qu'il y a beaucoup de valeurs africaines qui nous peuvent être accessibles. La culture africaine est riche et variée, il y a la musique, la jeune génération aime beaucoup la danse et la musique africaines. Et on pourrait encore longtemps parler d'autres branches de la culture africaine générale ».