Des incidents de violence à l'égard des médecins-secouristes sont, hélas, fréquents en République tchèque. L'alcool, la drogue, des malaises psychiques ou physiques, la douleur sont des facteurs qui, d'habitude, déclenchent l'agressivité et le personnel paramédical est bien conscient de se risque.
Mais quand même...
"Les auteurs d'attaques savent qu'ils ne seront pas punis ce qui favorise, bien sûr, la montée de la violence", s'est récemment inquiété le directeur du service pragois d'aide médicale urgente, Zdenek Schwarz. Pour remédier à la situation, la Chambre des députés a adopté, mercredi, une nouvelle législation offrant aux juges la possibilité d'infliger des peines plus lourdes aux agresseurs. Ivan Langer, député du Parti civique démocrate (ODS) et initiateur de la nouvelle loi précise :
"Ces mesures ne visent pas à protéger uniquement les secouristes professionnels. Tout le monde est concerné, chaque citoyen qui aide, par exemple, à sauver un noyé." Le fait de blesser une personne qui porte secours à autrui sera donc, désormais, une circonstance aggravante devant le tribunal. Les secouristes qui militent, depuis longtemps, pour une loi relative à l'aide médicale urgente, s'en réjouissent : une hirondelle qui fait, peut être, le printemps...
