« Animal Eye » veut améliorer les conditions d’élevage des animaux de compagnie
Une nouvelle organisation non gouvernementale a été créée afin de lutter contre les « usines de reproduction » des animaux de compagnie. Baptisée Animal Eye, cette organisation, qui regroupe des experts de la protection des animaux, du droit, du marketing et de la communication, s’efforce de défendre les droits des animaux en apportant des changements sur le plan législatif, ainsi qu’en apportant de l’aide au public.
L’année dernière, un ensemble des avocats et des protecteurs des animaux a commencé à s’intéresser à la problématique de ces élevages. Cette coopération interdisciplinaire a mené successivement jusqu’à la création d’Animal Eye, une ONG luttant contre le non-respect des droits des animaux. Sa présidente, Zuzana Rennerová précise sur ce point :
« L’idée de créer une plateforme s’intéressant à la problématique de l’élevage des animaux de compagnie est née l’été dernier. Je me suis occupée intensivement, avec mes collègues, à différents procès individuels dans le cadre de la vente frauduleuse des chiens, une affaire qui est devenue assez médiatisée. Nous avons trouvé que ce domaine, ainsi que toute la protection des animaux sur le territoire de la République tchèque, pose beaucoup de problèmes et de questions qu’il faut résoudre afin de donner naissance à une législation qui pourrait égaler à la législation ‘civilisée’ de l’Europe de l’ouest. »
L’organisation Animal Eye voit une solution possible, entre autres, dans l’obligation des puces électroniques implantées sous la peau de l’animal peu après sa naissance, ce qui empêcherait l’anonymat de l’éleveur, et dans le renforcement du droit de contrôles effectués par l’Administration vétérinaire nationale. Pourtant, Rennerová poursuit que leur organisation ne se limite pas aux changements de la législation :« Nous poursuivons avec l’activité des organisations protectrices des animaux mais nous nous intéressons aux problèmes dont personne d’autre ne s’occupe. Nous prêtons le soutien dans trois domaines principaux. D’abord, vu que la plupart des membres de ‘Animal Eye’ sont les avocats, notre premier objectif est d’aider avec les procès et d’obtenir la punition adéquate. Le deuxième but de notre activité consiste à surveiller l’état de la législation, initier des changements et proposer des résolutions. Et le troisième point est le renseignement du public. »
La vente des animaux issus d’une « usine de reproduction » ne s’effectue jamais chez l’éleveur et l’acheteur n’a donc aucune possibilité de voir les conditions de l’élevage. Un animal acheté dans un tel établissement peut donc être dans un mauvais état et le traitement peut coûter son nouveau maître assez cher. Un autre problème fréquent est l’absence d’un contrat d’achat, ce qui empêche la possibilité de prouver l’origine de l’animal et demander ainsi une récompense par la voie judiciaire. Animal Eye s’efforce d’aider les gens touchés par cette fraude en trouvant l’éleveur, comme l’explique Zuzana Rennerová :
« Les propriétaires de ces ‘usines de reproduction’ doivent faire de la publicité à leur production, ce qui s’effectue souvent via des portails d’annonce. Les trafiquants y donnent de fausses informations sur l’état des animaux, sur leur origine ou sur eux-mêmes en se faisant passer pour quelqu’un d’autre. Nous nous efforçons de nous orienter justement vers cette activité trompeuse et de trouver des trous et des possibilités pour les arrêter sur ce plan. »Animal Eye a également fondé une ligne téléphonique à laquelle les gens peuvent adresser leurs témoignages, leurs soupçons ou leurs problèmes dans ce domaine, tout en restant dans l’anonymat, chaque jour ouvrable entre 13 et 17 heures.