Appel de Vaclav Havel à l'élargissement de l'OTAN

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La conférence de Bratislava de dix pays candidats à l'OTAN a culminé, vendredi, par le discours du Président tchèque Vaclav Havel invitant à un élargissement rapide de l'Alliance. Plus d'informations par Jaroslava Gissubelova.

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L'élargissement de l'OTAN est inéluctable, a déclaré Vaclav Havel à la conférence de Bratislava intitulée "Les nouvelles démocraties d'Europe" et réunissant les responsables de Roumanie, de Slovaquie, de Slovénie, de Croatie, d'Estonie, de Lettonie, de Lituanie, de Bulgarie, d'Albanie et de Macédoine. Le Président tchèque a lancé un appel à une admission rapide de la Slovaquie, de la Slovénie, et des trois pays baltes. Ne pas inviter l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, vu les sentiments hostiles ou réflexions stratégiques du Kremlin, signifierait que la peur de la Russie devant l'élargissement de l'OTAN aux trois pays baltes est bien fondée, a dit Havel. L'OTAN a, aujourd'hui, une autre mission que celle du temps de la guerre froide et veut devenir un partenaire de la Russie. Le chef de l'Etat tchèque, membre de l'OTAN depuis 1999, s'est toutefois prononcé contre l'adhésion de Moscou. Reculer devant les intérêts géopolitiques et géostratégiques de la Russie serait la pire des choses que l'OTAN puisse faire, a-t-il estimé.

Une déclaration adoptée par les dix pays réunis à Bratislava réaffirme unanimement leur ferme volonté d'adhérer à l'OTAN, malgré l'hostilité de Moscou. Les travaux de la conférence ont été, en effet, troublés par une protestation russe. L'ambassadeur de Russie à Bratislava a saisi l'occasion pour dénoncer le projet d'élargissement de l'OTAN comme une grave erreur provoquant des changements négatifs du paysage militaro-stratégique en Europe. Vaclav Havel s'est néanmoins déclaré convaincu que le processus d'élargissement serait lancé au prochain sommet de l'Alliance, en 2002, à Prague. Par leur histoire, leur culture, leur échelle des valeurs, les pays post-communistes appartiennent à l'Occident. L'espace dans lequel l'OTAN peut et doit s'élargir et que nous appelons l'Occident s'étend entre l'Alaska et Tallinn, a conclu Havel.