Après un débat houleux, la surveillance vidéo disparaît des classes d'un lycée pragois

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Les caméras de surveillance controversées ont disparu, dans le courant de la journée de mardi, des classes du lycée Josef Skvorecky dans le 1er arrondissement pragois. La direction du lycée n'est pas parvenue à convaincre de la nécessité de leur installation. L'affaire a dépassé le cadre du lycée et a déclenché un débat sur la protection de la vie privée et des données personnelles.

Les caméras avaient été installées dans les classes sur décision du directeur du lycée Vaclav Kristof afin - nous citons : « d'éliminer les phénomènes pathologiques tels la brimade, pour aider à élucider d'éventuels accidents dans les classes et aussi pour vérifier que les étudiants viennent à l'heure. Installées le week-end précédent, les caméras n'ont pas été mises en marche en raison de vives protestations des étudiants qui les considèrent comme une atteinte à la liberté individuelle. Dans une pétition remise au directeur, ils ont demandé l'élimination des caméras en menaçant de porter l'affaire devant l'Inspection scolaire tchèque. L'utilisation des caméras dans les salles de classe a également été critiquée à la TV publique tchèque par le médiateur de la République, Otakar Motejl. Selon lui, il faut se demander si leur installation dans un endroit fermé ne viole pas le principe de la protection de la vie privée et des données personnelles.

Lundi matin, après une heure de délibérations des étudiants avec la direction, les caméras ont été éliminées des classes. Dorénavant, il n'en reste que dans les couloirs et dans le hall d'entrée. Il n'empêche que l'Inspection scolaire se rendra les jours prochains au lycée pour s'informer sur place de toutes les raisons ayant conduit à la prise de décisions aussi discutables. Effectivement, selon l'Office de protection des données personnelles, en cas de mise en marche du système, la loi sur la protection garantie de la vie privée serait violée, car le lycée n'a pas demandé à l'Office le nécessaire enregistrement d'images prises par le système de vidéosurveillance, ni l'autorisation de les traiter. Par cette décision, le lycée aurait pu commettre un délit passible d'une amende allant jusqu'à 5 millions de couronnes, indique le porte-parole de l'Office.