Après un premier échec, Mirek Topolanek est de nouveau nommé Premier ministre
Le président de la République a pris tout le monde de court en annonçant, dès lundi, qu'il envisageait de confier de nouveau à Mirek Topolanek la tâche de former un gouvernement viable, que le pays attend depuis cinq mois. Une décision en forme de « résignation » de la part de Vaclav Klaus, qui n'est pas parvenu, après plus de 20 semaines de négociations, à jouer efficacement son rôle d'arbitre entre les partis.
« Nous considérons que cette deuxième tentative pour former un gouvernement est une toute nouvelle configuration qui permet d'utiliser de nouvelles variantes », a indiqué Mirek Topolanek, qui a reproché une nouvelle fois au chef du Parti social-démocrate d'avoir fait échouer toutes les précédentes négociations. Jiri Paroubek a rejeté ces critiques, également formulées la veille par le chef de l'Etat :
« Je dois les réfuter, car ce n'est pas la vérité. Le président de la République a simplifié la situation et je ne suis pas d'accord avec son point de vue. Je n'ai pas été réellement surpris d'apprendre que le président Klaus avait l'intention de nommer à nouveau Mirek Topolanek. J'analyse son comportement depuis longtemps et cela est le résultat logique de son comportement. »Jiri Paroubek a déjà reproché à maintes reprises à Vaclav Klaus d'être partial et de se comporter comme le président d'honneur de l'ODS, ce qu'il est effectivement resté depuis son accession à la magistrature suprême.
Quoiqu'il en soit, voici entamé un nouveau round de négociations politiques, pour tenter de former soit un gouvernement minoritaire composé par l'ODS soit une coalition bi ou multi-partite.Certains, comme le président des Verts, se sont réjouis que cette nouvelle nomination rapprochait le pays d'élections législatives anticipées. Des élections qui seront tôt ou tard nécessaires, et que même les sociaux-démocrates, jusque là réticents, sont prêts à envisager. Jiri Paroubek :
« Je crois que pour nous il serait acceptable de préparer des élections anticipées dans deux ans, ce qui me paraît également être une solution réaliste ».
Rappelons que si la deuxième tentative de Mirek Topolanek échoue à nouveau à la Chambre basse, un troisième Premier ministre devra être nommé, cette fois-ci par le président de cette même chambre. Mais l'actuel président n'a été élu à ce poste qu'à la condition expresse qu'il ne fasse pas usage de cette prérogative...