Aucun candidat pour l’appel d’offres sur l’intégration des réfugiés
Pour assurer l’intégration des demandeurs d’asile en République tchèque, le ministère de l’Intérieur a lancé un appel d’offres avec un contrat à la clef estimé à 520 millions de couronnes, près de 20 millions d’euros. Problème : personne n’a soumis de candidature et le ministère va sans doute devoir assurer ce service seul.
Le Programme d’intégration d’Etat est l’institution en charge d’intégrer ces personnes dans la société tchèque. Ce processus s’effectue en deux phases. Les réfugiés sont dans un premier temps logés dans des centres prévus à cet effet où ils suivent des cours intensifs de tchèque et où ils se familiarisent avec la société tchèque. Ils peuvent ensuite aller habiter dans des municipalités où des services d’intégration sont mis à leur disposition.
Jusqu’alors, c’est l’organisation de la Charité de République tchèque qui aidait l’Etat dans cette tâche. Mais le contrat liant les deux partis s’achève à la fin de cette année 2016. Le ministère de l’Intérieur a donc émis un appel d’offres pour trouver un nouveau partenaire pour les trois prochaines années. Le cabinet estime le coût du programme à 173,5 millions de couronnes par an, quelque 6,5 millions d’euros, afin de pouvoir travailler à l’intégration de 2000 réfugiés.
Seulement voilà, aucun candidat ne s’est manifesté, pas même la Charité de République tchèque. Le porte-parole de l’organisation, Jan Oulík, a expliqué qu’après évaluation des conditions de l’appel d’offres, il a été jugé qu’elles ne répondaient pas à la réalité du travail effectué. Le problème est avant tout financier. Selon le porte-parole, l’argent proposé permettrait de fournir des services à une population au maximum de 500 demandeurs d’asile, et non pas à 2000.
Le ministère de l’Intérieur va devoir trouver une solution. Il pourrait émettre l’année prochaine un nouvel appel d’offres. En attendant, il va devoir assurer seul l’intégration des réfugiés, sans doute via l’Administration des installations pour les réfugiés, qui dépend de lui.