Augmentation de la redevance audiovisuelle
L'augmentation de la redevance audiovisuelle a été décidée, mercredi, par les députés. La coalition gouvernementale, la télévision et la radio publiques considèrent ce vote comme un compromis raisonnable, l'opposition ne cache pas son désaccord.
Après une année de délibérations, les députés ont voté, par la majorité étroite d'une seule voix, le projet de loi sur l'augmentation de la redevance audiovisuelle: de 75 à 100 couronnes pour la télévision, et de 37 à 45 pour la radio. La taxe sera automatiquement revue à la hausse à chaque fois que l'inflation dépassera 3%. Un changement substantiel, par rapport à la pratique actuelle: la taxe sera payée par tous les foyers, pas seulement ceux qui possèdent un récepteur. Dans le même temps, les députés ont décidé d'une réduction du temps de diffusion des spots de publicité à la télévision, de 1% actuellement à 0,8%.
Avant le vote, le ministre de la Culture, Pavel Dostal, est monté à la tribune pour défendre le projet d'augmentation. Un rejet pourrait entraîner la fin de la création artistique dans les deux médias et leur liquidation progressive, a-t-il averti. A en juger par le vote, c'est ce qui serait souhaité par les députés du Parti civique démocrate, l'ODS, qui ont tous voté contre. D'après le député Petr Pleva, la télévision y gagnera des revenus démesurés et sa nécessaire restructuration en sera ralentie. D'autres députés de l'ODS, dont Katerina Dostalova, n'ont jamais caché leur opposition au projet d'augmenter la taxe sur la télévision publique. Les spectateurs préfèrent les chaînes privées, entend-on comme argument, appuyé par le taux d'audience de la chaîne privée Nova qui est supérieur à celui de la télévision publique tchèque. Un autre argument qui se fait entendre des rangs de l'ODS: la télévision tchèque est une voix de la coalition gouvernementale qui se paiera ainsi un média à elle pour faire taire l'opposition.Le projet doit encore être soumis à l'approbation du Sénat et signé par le président de la République. Si le processus législatif suit normalement son cours, la loi entrera en vigueur le 1er juillet prochain.