Avec « Goût de France », la gastronomie française est célébrée aussi au pays du knedlík
Bien sûr, selon le calendrier, le 21 mars marque d’abord le début, tant attendu dans un pays comme la République tchèque, du printemps. Mais ce lundi sera un jour un peu particulier aussi parce que se tiendra, un peu partout dans le monde, la deuxième édition de « Goût de France », dont l’objectif est de mettre à l’honneur la gastronomie française dans des restaurants des différents pays participant à la manifestation, parmi lesquels onze en République tchèque, soit sept de plus que l’année dernière.
Selon vous, la gastronomie française est-elle bien représentée en République tchèque ?
« Elle est très bien représentée, on l’a vu aujourd’hui avec ces onze restaurants qui ont été retenus par le jury composé par des chefs qui se sont réunis pour donner le label « Goût de France ». Et ce que j’aime beaucoup, c’est de voir que ce sont des restaurants qui viennent de différents endroits du pays : Karlovy Vary (Bohême de l’Ouest), un petit restaurant qui vient de la région de la Vysočina (dans le centre de la République tchèque, ndlr). Ce n’est pas quelque chose qui est réservé à la capitale ou à certains milieux, on le voit par la diversité des restaurants, par le fait que des bistrots se soient joints à cette opération. C’est en effet sympathique : la nourriture de qualité est accessible quel que soit le niveau de vie et le lieu où l’on habite. Je crois que c’est un très bon message. Manifestement, il y a des restaurants qui s’intéressent à la gastronomie française en utilisant des produits locaux, des produits tchèques, c’est ça qui est sympathique. C’est un peu ce dialogue dont je parlais. »Vous-même mangez-vous tchèque parfois ?
« Je mange tchèque même souvent. Quand on vit dans un pays, on ne vit pas dans une bulle. Un de mes grands plaisirs, c’est de m’enfuir de l’ambassade et, le soir, d’aller dîner dans un petit restaurant, voire dans une ‘pivnice’ (brasserie typiquement tchèque dans laquelle les gens se rendent essentiellement pour boire de la bière et, éventuellement, manger un plat généralement très simple, ndlr), manger des choses parfois simples mais que j’aime bien. J’aime beaucoup la nourriture tchèque et j’aime beaucoup les plats traditionnels, notamment la façon dont les Tchèques accommodent le gibier. J’aime beaucoup tout ce qui existe autour de la tradition du cochon, la ‘zabijačka’ par exemple (cochonnailles issues de l’abattage traditionnel d’un cochon, ndlr), tous les produits qui ressemblent beaucoup à ce que l’on peut faire en France. Avec une bonne bière ou un vin de Moravie, c’est bien agréable. »Y a-t-il un plat français que vous affectionnez particulièrement ?
« J’aime bien les plats traditionnels, j’aime bien les choses très simples, une bonne entrecôte avec des frites, c’est parfois très dur à obtenir. C’est souvent les choses simples qu’on a envie de retrouver, d’abord parce que cela vous rappelle des souvenirs, d’autre part parce que c’est souvent ce qu’il y a de plus compliqué à trouver, car ce sont des bons produits et qu’il y a un savoir-faire derrière. »