Baisse du taux de criminalité en Tchéquie

Police

Pour la première fois, depuis 1994, le taux de criminalité a baissé, en République tchèque. Une affirmation du ministère de l'Intérieur. Les détails avec Alain Slivinsky.

Le ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, vient de présenter le Rapport sur l'ordre public et la sécurité intérieure en l'an 2000, au gouvernement. Il en découle que le taux de criminalité a baissé, pour la première fois, depuis 1994. Prague reste la localité la plus dangereuse de la République, avec 27 % des crimes et délits commis. Ces derniers étaient au nombre de 391 000, en l'an 2000. Une baisse de 35 000, en comparaison avec l'année 1999. Selon le ministre, toutes les catégories de criminalité sont concernées. Le rapport ne présente pas que des données optimistes. En effet, le taux de la criminalité économique n'a pas baissé. Pourtant, les activités illégales, dans la sphère économique, représentent jusqu'à 80 % du total des dommages causés par la criminalité. Le nombre des fraudes - assurances ou crédits - est aussi en hausse. Le rapport du ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, confirme aussi le récent sondage de l'organisation, Transparency International, mettant en garde contre la montée de la corruption, en Tchéquie. La corruption se développe surtout dans l'administration et les forces de l'ordre. La police n'est pas épargnée : ses succès sont à la baisse, surtout en ce qui concerne les meurtres. En l'an 2000, les policiers de la criminelle n'ont réussi à mener, avec succès, que 82 % des enquêtes. Justement, en ce qui concerne les meurtres, la Tchéquie est à la hausse : 265 assassinats, en 1999, et 14 de plus, en l'an 2000. L'augmentation du nombre de meurtres est la plus flagrante en Bohême centrale - 33 homicides de plus en 2000, que l'année précédente ! Le rapport du ministre de l'Intérieur fait, aussi, apparaître que la petite criminalité n'a pas baissé. Toujours les mêmes problèmes avec le vol à la tire, les fraudes fiscales ou autres. Accablant pour la police, le rapport note une augmentation des délits commis par les policiers... Ils étaient au nombre de 389, l'année dernière, et ils ont commis la moitié de leurs délits en service !