Barack Obama et Dimitri Medvedev signent le traité sur la réduction de leur arsenal nucléaire
C’est ce jeudi, à midi et demi, qu’a été signé au Château de Prague le traité START II sur la réduction de leur arsenal nucléaire. Sur place se trouvait notre collègue Alexis Rosenzweig, qui nous a fait un compte rendu de la cérémonie depuis le Château de Prague.
« Tout s’est déroulé comme prévu jusqu’à présent. Ce n’est qu’avec quelques minutes seulement de retard que les président américain et russe, Barack Obama et Dimitri Medvedev, sont entrés dans la salle Espagnole du Château de Prague pour parapher aux alentours de midi et demi, heure locale, ce nouveau traité START II qui pourrait rester dans l’histoire comme le traité de Prague. La capitale tchèque devrait en effet donner son nom à cet accord entre les Etats-Unis et la Russie, et Dimitri Medvedev comme Barack Obama ont tenu à remercier la République tchèque pour l’organisation réussie de ce sommet. Après que les chefs d’Etat ont terminé leur déjeuner, le président russe a quitté Prague pour rentrer à Moscou. Mais les mesures de sécurité dans la capitale tchèque ne seront pas levées avant vendredi midi et le départ du président américain Barack Obama qui doit rencontrer encore ce jeudi soir les chefs d’Etat et de gouvernement de onze pays d’Europe centrale et orientale y compris ceux de la République tchèque, à savoir le président Václav Klaus et le Premier ministre Jan Fischer qu’il retrouvera vendredi matin pour une rencontre bilatérale, cette fois-ci. »
Pourquoi avoir choisi Prague et la République tchèque pour la signature de ce traité ?
« Prague, c’est avant tout et plus exactement la place du Château de Prague, Hradčanské náměstí, c’est le lieu du discours de Barack Obama l’année dernière, presque jour pour jour, un discours dans lequel il a exprimé sa vision d’un monde sans armes nucléaires et son désir de relancer les relations entre son pays et la Russie. C’est d’ailleurs un discours qui lui a en grande partie valu le prix Nobel de la paix l’année dernière. Et puis la République tchèque, c’est un fidèle allié des Etats-Unis au centre de l’Europe qui devait également jouer à l’origine un rôle actif dans le projet initial américain de bouclier anti-missile en Europe. Certains analystes estiment par ailleurs que Prague était un bon compromis également pour la partie russe pour une signature dans le château de Prague, la résidence d’un président tchèque, Václav Klaus, qui reste un des rares dirigeants européens à avoir adopté des positions plutôt favorables à Moscou, notamment lors du bombardement de la Yougoslavie et puis, plus récemment, lors du conflit en Géorgie, c’était en 2008. En tout cas Prague était ce jeudi au centre de l’attention du monde entier avec d’ailleurs plus d’un millier de journalistes pour relayer l’événement, ici au Château de Prague. »Photos : Štěpánka Budková