Chaleur : de nouveaux records pour un mois de juin en République tchèque
Comme ailleurs en Europe, la chaleur sévit en République tchèque aussi. Mercredi, journée qui a été la plus chaude jusqu’à présent cette année, de nouveaux records ont ainsi été établis.
Plus généralement, le soleil rayonnant sans le moindre nuage sur l’ensemble du territoire, des records de chaleur pour un 26 juin ont été enregistrés dans plus de 90 % des quelque 150 stations de mesure réparties dans le pays, a fait savoir l’Institut hydrométéorologie tchèque (ČHMÚ). Mercredi matin encore, c’est pourtant une photo montrant des dizaines de gens se baignant dans les fontaines du Trocadéro à Paris qui figurait en Une du quotidien Hospodářské noviny. Depuis, l’attention des médias tchèques s’est concentrée sur la situation locale.
C’est en Bohême qu’il a fait le plus chaud avec des températures comprises entre 33 °C et 37 °C. En Moravie et en Silésie, soit dans la moitié est de la République tchèque, elles ont été inférieures en moyenne de 2 °C. A Prague, les données relevées dans la majorité des stations ont fait état de plus de 37 °C. A la station de Klementinum, dans le centre de la capitale, en service depuis 1775, le précédent record de 35,6 °C est, lui aussi, désormais de l’histoire ancienne. Des mesures sont pourtant prises par la municipalité pour réduire la chaleur autant que faire se peut, comme l’explique l’adjoint au maire Petr Hlubuček :« Nous disposons de vingt-et-un camions citernes qui circulent à longueur de journée dans la ville pour arroser les rues et rendre l’atmosphère un peu plus supportable. Mais cela a un coût : environ un million de couronnes (près de 40 000 euros) par jour. Cela permet de réduire non seulement la température mais aussi la teneur en poussière. »
Pour rappel, 2018 avait déjà été l’année la plus chaude de l’histoire en République tchèque, avec une température moyenne pour l’ensemble des douze mois de 9,6 °C, soit 1,7 °C de plus que la température moyenne calculée sur le long terme. A l’exception de mars et de février, les dix autres mois de l’année écoulée avaient été plus chauds que la normale. Les mois d’avril et de mai avaient même connu des températures exceptionnellement élevées, à un niveau record depuis 1961. Toutes ces données confirment le phénomène de réchauffement climatique, qu’un nombre croissant de Tchèques affirment redouter.
S’il est bien entendu encore trop tôt pour annoncer que 2019 sera plus chaude encore, le mois de juin pourrait rester dans les annales. Si les températures sont un peu moins élevées ce jeudi, une nouvelle montée est prévue pour ce week-end et le début de la semaine prochaine. La limite des 40 °C, qui n’a été que très rarement dépassée par le passé en République tchèque, avec un record absolu de 40,4 °C relevé dans une station des environs de Prague en 2012, pourrait alors de nouveau être attaquée.