Clôture d'un nouveau chapitre des négociations avec l'U.E.

La Tchéquie peut être satisfaite, car elle vient de négocier un nouveau chapitre avec l'Union européenne. Mais tout n'est pas si beau, dans le meilleur des mondes. Alain Slivinsky.

Le ministre de l'Environnement, Milos Kuzvart, s'est félicité, lundi, devant les journalistes, du fait que la République tchèque ait réussi à clôturer un nouveau chapitre des négociations avec l'Union européenne, celui qui concerne son autorité : l'Environnement. Au départ des négociations, la Tchéquie demandait sept périodes de transition pour accomplir les critères de Bruxelles. En fin de compte, les négociateurs des deux parties sont tombés d'accord sur deux seulement, et les périodes seront plus courtes que prévues. Le ministre de l'Environnement a indiqué que l'accomplissement des autres critères de l'Union européenne, d'ici à 2003, engage rigoureusement la Tchéquie. Cela demandera, aussi, d'importants moyens financiers.

Cette année, déjà, le ministère de l'Environnement a dû arrondir son budget de 259 millions de couronnes tchèques. Quelles sont les sphères concernées par les deux périodes de transition ? La Tchéquie s'est engagée à accomplir les critères sur le recyclage d'au moins 30 % des emballages, d'ici à l'année 2005. La période de transition pour le traitement des eaux usées sera plus longue, d'ici à 2010, et coûtera plus cher. La Tchéquie devra construire des stations d'épuration des eaux usées dans toutes les communes comptant plus de 2000 habitants. Coût de l'opération : 100 milliards de couronnes tchèques. Le ministre Kuzvart, se disant eurooptimiste, pense que, grâce à la pression de l'Union européenne, la Tchéquie a adopté, dans la sphère de l'Environnement, une législation qu'elle aurait refusée. En trois ans, elle a adopté 9 lois améliorant la qualité de l'Environnement. Le négociateur tchèque à Bruxelles, Pavel Telicka, n'est pas si optimiste. Il met en garde contre une certaine euphorie causée par le grand nombre de chapitres clôturés. D'après lui, rien n'ait clôturé avant la fin de toutes les négociations. La République tchèque a, certes, clôturé 18 chapitres, mais ils sont 30 au total. Pavel Telicka est catégorique : « Sur les 18 chapitres clôturés, deux étaient problématiques : l'Environnement et la Libre circulation des personnes. Les 12 chapitres restant sont les plus difficiles, car c'est sur eux que repose toute l'intégration européenne ».