Communiquer à travers les lettres
La fondation de la République tchécoslovaque, le 28 octobre 1918, et le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Tels sont les sujets qui ont été le plus souvent mentionnés dans les lettres les plus récentes de nos auditeurs. Evidemment, ce nouveau « Courrier » retient également d’autres éléments de nos récents programmes, comme vous allez l’entendre.
« Suite à l’inauguration du tunnel ferroviaire de Ejpovice, je voudrais savoir si les trains à grande vitesse, style TGV, sont déjà en fonction en Tchéquie. De plus, les trains sont-ils très utilisés ou alors, c’est l’automobile qui est largement utilisée par les Tchèques pour leur déplacement ? »
Hélas, les trains à grande vitesse, c’est à dire ceux qui dépassent 200 km à l’heure, ne circulent pas encore en Tchéquie. Les experts estiment des « TGV tchèques » pourraient commencer à circuler entre Prague et Dresde à l’horizon 2035. Par ailleurs, l’année dernière, le gouvernement tchèque a donné le feu vert au plan de développement d’un réseau de lignes ferroviaire qui doivent accélérer la liaison entre la Tchéquie, l’Allemagne, la Pologne, l’Autriche et la Slovaquie... Difficile à dire si les Tchèques privilégient le train à l’automobile ou vice versa, car les deux moyens de transports sont très utilisés dans le pays. Depuis le mois de septembre, les personnes âgées de plus de 65 ans profitent d’ailleurs davantage des trains puisqu’elles bénéficient désormais d’une réduction de 75 % du prix des billets. M. Gilles Gautier, lui aussi, nous a écrit :« Inutile de dire que le sujet sur Prague 1914-1920 fut fort intéressant et inutile aussi de dire que j’attends la suite... »
Rappelons que la ville de Prague pendant la Première Guerre mondiale est un sujet qui a été traité dans les Chapitres de l’histoire du 31 octobre. Pour en savoir plus, Radio Prague a sollicité l’historienne Claire Morelon qui avait fait de cet épisode historique le sujet de sa thèse... M. Gautier, que nous remercions pour ses rapports d’écoute qui sont pour lui une façon de « récupérer un peu de retard accumulé », nous informe en outre de la tenue de l’Assemblée générale de son club et de l’organisation prochaine, début juin, de la Rencontre des amis de la radio.
Amateur d’événements sportifs et suivant attentivement les succès des athlètes tchèques, ce dont il nous fait régulièrement part dans ses lettres, M. André Biot n’a pas manqué une nouvelle occasion pour nous le dire :
« Bravo à vos joueuses de tennis pour leur belle victoire en Fed Cup. Même avec le retrait futur de Barbora Strýcová et de Lucie Šafářová, la République tchèque compte beaucoup de joueuses qui peuvent encore valoir de belles satisfactions aux supporters tchèques. J’ai suivi sur Internet la fin du match de Barbora Strýcová. »Merci, cher ami. Comme prévu, ce duel entre les joueuses de tennis tchèques et américaines a été très attentivement et largement suivi par les fans tchèques, et ce en dépit de la déception causée par l’absence à Prague des plus grandes stars américaines, comme les sœurs Williams ou Sloane Stephens. Une absence qui n’a pas pour autant amoindri la joie des supporteurs pour la victoire des jeunes joueuses tchèques qui émergent et qui s’imposent désormais avec succès sur la scène internationale.
Comme d’habitude, M. Jean-Michel Aubier, quant à lui, a commenté les différents sujets qui ont été abordé dans nos programmes :
« Tout comme à Paris, les trottinettes électriques sont sujettes à controverse à Prague. Dans la capitale française, c'est également la société américaine Lime qui a mis récemment ce nouveau moyen de transport en place. Et il y a quelques jours, on a appris que le gouvernement ne voulait plus de ces engins sur les trottoirs où des accidents, certes bénins, avec des piétons ont été enregistrés. Mais ces trottinettes peuvent aller jusqu'à 30 km/h, et la question de la sécurité sur les trottoirs se pose logiquement. Chez nous, elles resteraient acceptées sur les trottoirs dans la mesure où elles ne dépasseraient pas les 6 km/h. A Paris, leur usage est assez coûteux : 1 euro la mise en service + 15 centimes la minute. »En outre, notre auditeur français nous demande :
« Alors que Tomáš Petříček vient d'être nommé il y a peu de temps, y a-t-il des différences dans la vision de la politique étrangère entre le mouvement ANO et les sociaux-démocrates ? Le nouveau ministre (s'il était député à la Chambre basse) aurait-il voté pour défendre Viktor Orban que le Parlement européen avait condamné pour sa politique en septembre ? »
Difficile de répondre à la question hypothétique qui est ainsi soulevée. Force est pourtant de constater que l’on ne voit pas de différences marquantes entre les deux formations, le mouvement ANO et le parti ČSSD, concernant les visions de la politique étrangère. De toute façon, comme on le sait, les députés tchèques, avec 97 voix pour et 24 contre, ont condamné le vote des parlementaires européens qui avaient adopté un rapport recommandant aux institutions de l’Union européenne d’engager une procédure contre la Hongrie. Rappelons que les partis eux-mêmes étaient divisés sur la question.
Jean-Michel Aubier s’étonne plus loin que, « bizarrement, la Toussaint n’est pas un jour férié en République tchèque ». Et de citer une autre spécificité tchèque :
« Effectivement, la coutume d'éditer un timbre à l'effigie de l'actuel président est assez peu répandue dans le monde. En France, on attend le décès de l'homme politique. Ainsi, François Mitterrand est le dernier président de la République à avoir figuré sur un timbre. En République tchèque, y a-t-il eu des "campagnes" pour inciter la population à ne pas acheter les timbres à l'effigie de tel ou tel président ? »Et bien non, il n’y a jamais eu de telles initiatives. Merci, cher ami, pour vos commentaires et observations, tout comme pour vos rapports d’écoute…
M. Paul Jamet nous a aussi envoyé plusieurs rapports d’écouté détaillés et une longue lettre dans laquelle il a su trouver, comme d’habitude, les mots justes. En voici un extrait :
« Vous savez peut-être que Radio Club du Perche organise un concours d’écoute qui s’achève le 30 novembre. N’émettant plus en ondes courtes, Radio Prague est malheureusement hors-jeu. Mais cela ne m’a pas empêché de vous écouter aussi régulièrement que possible… Parmi les récentes émissions, j’ai apprécié celle sur la ville de Prague pendant la Première Guerre mondiale. Voilà un siècle que l’Europe mettait fin à l’un des plus grands massacres de l’histoire, avec 18,6 millions de morts. En France, les commémorations ont été bien timides pour ce centenaire de l’armistice du 11 novembre 2018. A six mois des prochaines élections européennes, l’Europe a besoin de se souvenir, de montrer aux générations futures que l’Union européenne (et non les divisions nationalistes) est la seule voie de leur avenir. Mais qu’en pense la jeunesse tchèque ? C’est une question pour prolonger l’émission du 29 novembre avec les jeunes du lycée Neruda de Prague. »
Une émission à travers laquelle, rappelons-le, les étudiants exprimaient pour eux le sens d’être Tchèques, d’être nés dans le pays de Havel ou encore d’être des citoyens européens... Un grand merci, Paul Jamet. Merci également vous tous qui nous avez adressé vos rapports d’écoute et qui recevrez en guise de récompense nos QSL. Nous adressons nos salutations cordiales à M. Amor Horbir de Tunisie qui nous fait savoir que « la réception des programmes sur internet est bonne » et qu’il écoute Radio Prague, parce qu’elle lui donne les infos « les plus fraîches » et parce qu’il trouve ses journalistes « très compétents ».Et voici encore, comme le veut la tradition, notre question du mois qui est cette fois-ci la suivante :
Il y a cent ans de cela, Tomáš Garrigue Masaryk était élu premier président de la République tchécoslovaque. Combien de fois la candidature de cet illustre politicien et penseur tchèque a-t-elle été proposée pour le prix Nobel de la paix ?
Je rappelle que six vainqueurs seront tirés au sort et recevront un prix. Envoyez vos réponses avant la fin du mois à l’adresse suivante : [email protected]