Compromis au Sénat sur la loi électorale

Le Sénat

Comme attendu, le Sénat a adopté, dans la journée de jeudi, le projet de la loi électorale. Une adoption difficile, les avantages ayant été âprement disputés. Omar Mounir pour plus de détails.

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Cette adoption était une urgence en raison des délais restant à courir avant l'échéance électorale. D'une manière générale, la loi avantage les grandes formations et handicape les petits partis. C'est que le quorum des voix nécessaires à l'admission s'aggrave au rythme des coalitions, souvent nécessaires, si ces petits partis veulent franchir le seuil de la Chambre. Ce quorum est de 5% des voix, mais, dès lors qu'une formation coalise avec une autre, ces 5% deviennent 10% et ainsi de suite. L'on comprend que les membres de la coalition des quatre aient été critiques à l'égard du projet. Il est néanmoins passé, grâce aux voix de 52 sénateurs sur les 74 présents, les autres ayant voté contre ou s'étant abstenus. Malgré tout, ce code est un véritable compromis. Les partis ont dû, individuellement ou par affinités stratégiques ou politiques, donner du lest.

Selon la constitution, c'est le président de la République qui annonce les élections. Il est attendu à ce qu'il le fasse vers la mi-février, tandis que le scrutin se déroulera entre le 19 mai et le 19 juin, soit quatre ans depuis le dernier scrutin, comme le prévoit, là encore, la constitution.

Les élections auront lieu dans 14 circonscriptions électorales. L'électeur pourrait donner deux voix préférentielles. Quand ces voix forment 7% des suffrages d'un candidat, celui-ci est élu d'office. Les Tchèques résidant à l'étranger pourraient directement choisir leurs représentants dans les ambassades. L'option du vote par correspondance a été discutée avant d'être rejetée. Les urnes ouvriront leurs portes deux jours durant : vendredi et samedi. Chaque mouvement, parti ou coalition est assujetti à une caution de 15.000 couronnes dans chaque circonscription de présentation. Ces cautions, qui vont directement au budget de l'Etat, ne sont pas remboursables. Mais les formations politiques obtiendront de l'Etat 100 couronnes pour chaque voix obtenue. La campagne électorale prend fin 48 heures avant le début du scrutin.

Auteur: Omar Mounir
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