Concombres contaminés en République tchèque : vigilance, mais pas de panique
Depuis ce week-end, les Tchèques sont vigilants en faisant leurs courses : des concombres espagnols qui pourraient être contaminés par la bactérie E.coli ont été vendus en République tchèque. Les autorités sanitaires ont annoncé que mardi dernier, 120 concombres potentiellement contaminés provenant d’un fournisseur allemand ont été importés par la chaîne de magasins bio Country life.
Le directeur du service d’hygiène, Michael Vít, a expliqué ce lundi à la Radio tchèque :
« Nous avons pris des mesures à plusieurs niveaux. Au cours du week-end, l’Inspection agricole et alimentaire nationale a réussi à retirer des magasins un lot de concombres suspects. Un autre lot qui avait déjà été mis en vente a été soumis à une analyse. D’ici deux jours, nous devrions connaître les résultats. Parallèlement, nous avons informé tous les médecins des symptômes cliniques de la maladie, nous leur avons indiqué les examens microbiologiques auxquels ils devraient procéder en cas de besoin. Je voudrais préciser que depuis le début de l’année, nous avons enregistré 779 cas de diarrhées causées par la bactérie Escherichia coli, mais aucun cas de la bactérie E. coli 104. »
Au minimum cinq personnes auraient consommé des concombres suspects distribués par la société Country life. Lundi après-midi, aucun cas d’infection n’a cependant été signalé. Les lots de ce même fournisseur allemand ont également été importés au Luxembourg, en Hongrie et en Autriche. Les services sanitaires tchèques analysent des échantillons de concombres en question, ainsi que ceux de tomates et de salades vertes importées.
Alors que les autorités allemandes ont déconseillé la consommation de légumes crus, en particulier de ceux provenant d’Allemagne du Nord, les médecins tchèques mettent en garde contre « la psychose du concombre ». Selon Hana Roháčová de la clinique des maladies infectieuses de l’Hôpital Na Bulovce, à Prague, pour se protéger, il suffit d’observer des règles hygiéniques de base :« Moi-même, j’achète des fruits et des légumes pour ma famille comme avant. Evidemment, il faut les nettoyer les rincer avant la consommation. Il ne faut pas s’en priver. Vous savez, les infections trouvent toujours un moyen de nous surprendre : avant, c’était la grippe, maintenant, c’est cette bactérie-là. Je dirais même qu’il serait nocif de limiter la consommation des primeurs. »Il n’empêche que face à la menace de la propagation de cette contamination bactérienne qui a fait à ce jour une dizaine de morts et un millier de malades, surtout en Allemagne, les services sanitaires tchèques ont décidé, lundi, d’élargir les contrôles à tous le pays et aux échantillons des légumes provenant, outre les pays « à risque », de Roumanie et de Bulgarie.