Contrôle massif des étrangers séjournant sur le territoire tchèque
Mardi, le Service de la police d’immigration tchèque a commencé à contrôler massivement les étrangers qui séjournent sur le territoire tchèque. Quels sont les objectifs et les résultats de cette opération qui se poursuit aussi mercredi ?
« Cette opération a eu lieu sur tout le territoire de la République. Nous avons choisi les localités que nous connaissons bien au Service de la police d’immigration, donc les endroits où se regroupent les étrangers, où ils sont domiciliés ou éventuellement employés. Ces localités sont depuis longtemps sous la surveillance du Service de la police d’immigration et, grâce à ces expériences, nous avons pu planifier l’opération dans tous les détails. »
Cette opération de grande envergure a deux objectifs, précise Vladislav Husák :
« Il s’agit, tout d’abord, du contrôle classique des papiers des ressortissants étrangers vivant en République tchèque, pour voir s’ils sont en règle. Le second objectif est d’informer les personnes contrôlées que, si elles ont été licenciées et n’ont plus de moyens de subsistance en République tchéque, celle-ci leur offre un rapatriement légal. »A cet effet, le Service de la police d’immigration distribue aux personnes contrôlées un tract d’information sur le programme d’aide gouvernementale représenté par un billet d’avion gratuit et la somme de 500 euros pour les étrangers en difficulté et qui voudraient rentrer chez eux. Pourtant, le directeur de l’Organisation d’aide aux réfugiés, Martin Rozumek, est persuadé que ces contrôles de choc ne sont pas très utiles :
« Ces contrôles devraient avoir lieu d’une manière systématique. En plus de cela, il faudrait aussi contrôler les employeurs des ressortissants étrangers, car ce n’est que par leur intermédiaire que les étrangers peuvent travailler au noir et séjourner illégalement en Tchéquie, ce qui devrait intéresser les autorités. »
Jusqu’à maintenant, plus de 500 étrangers ont demandé l’aide de l’Etat tchèque pour rentrer dans leur patrie, surtout des ressortissants mongols. Par contre, les représentants de la communauté vietnamienne, lors d’une rencontre avec ceux du ministère de l’Intérieur, ont demandé une alternative à l’aide de la Tchéquie au rapatriement, par exemple par l’intermédiaire de travaux d’intérêt public. Tomáš Haišman, de l’Intérieur, leur a répondu que la rémunération de ces travaux était bien trop basse pour permettre de subsister décemment aux intéressés, éventuellement de rembourser leurs dettes. Dans les semaines à venir, les contrôles seront encore plus rigoureux et les « illégaux » seront expulsés sans aucun égard avec interdiction de séjour en Tchéquie pendant 5 ans.