Corruption : le Conseil de l’Europe salue des progrès limités en Tchéquie
Prague a observé neuf des treize recommandations du Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO). Dans le nouveau rapport de cet organe du Conseil de l’Europe, les progrès de la Tchéquie sont plutôt salués, notamment pour ce qui est de la transparence du financement des partis politiques. Il reste cependant encore beaucoup à faire dans la lutte contre la corruption.
Cette fois-ci, des progrès très net sont observés, notamment avec l’adoption, même avec beaucoup de retard, d’une loi visant à contrôler le financement des partis et des mouvements politiques. Une autorité est d’ailleurs chargée de superviser cette surveillance. Il faudra encore attendre qu’elle soit pleinement fonctionnelle pour évaluer son efficacité. Il s’agit notamment de veiller au respect des limites des comptes de campagne. Les partis contrevenants pourront se voir infliger une amende allant jusqu’à deux millions de couronnes.
Pour autant, le GRECO pointe du doigt des domaines où la République tchèque doit faire mieux. Ainsi, par exemple la loi sur la fonction publique comporterait des zones d’ombre et l’institution du Conseil de l’Europe demande à Prague d’indiquer clairement que la corruption de n’importe quel salarié du secteur public est une faute grave susceptible de faire l’objet de poursuites judiciaires.
Aussi, l’organe européen souhaite que les autorités tchèques lui fournissent d’ici au mois de septembre un rapport au sujet des recommandations qui n’ont pas été respectées. Le document révélé ce jeudi rejoint finalement les récentes conclusions de l’organisation Transparency International. L’ONG notait que ces dernières années, le gouvernement tchèque avait été très actif sur le plan législatif mais que les lois votées étaient bien souvent inefficaces et manquaient leur cible. Dans de nombreux cas, comme récemment avec la loi sur le registre des contrats publics, les législateurs ont fait en sorte de vider de leur substance des textes initialement plus ambitieux.