Covid-19 : la région minière de Karviná désormais principal foyer de contamination en Tchéquie
Alors que la vie en République tchèque revient peu à peu à la normale, avec notamment la réouverture, ce lundi, des restaurants et des hôtels, ainsi que le retour partiel des enfants à l’école, le déconfinement n’est pas à l’ordre du jour dans la région minière de Karviná, en Moravie-Silésie, où un foyer de contamination au Covid-19 a été identifié il y a une dizaine de jours : un dépistage collectif a révélé plus de 200 cas d’infection parmi les employés de la mine de Darkov, où l’activité d’extraction a été suspendue en début de semaine.
Le dépistage est compliqué par le fait que les mines de la région embauchent de la main d’œuvre étrangère, comme l’explique Martin Knitl, reporter de l’antenne locale de la Radio publique :
« La mine de Darkov emploie non seulement des ouvriers locaux, mais aussi d’autres qui viennent de Slovaquie et de Pologne, ainsi que les travailleurs transfrontaliers qui habitent toujours là-bas. Ils ont tous leurs familles et connaissances… Voilà pourquoi les services d’hygiène n’ont pas pu identifier l’origine de ce foyer d’infection. Il s’avère aussi difficile de contacter toutes les personnes potentiellement contaminées : vendredi dernier, les autorités étaient à la recherche d’une trentaine de mineurs qu’elles ne pouvaient pas joindre. »Ce lundi, les autorités régionales ont décidé de la mise en veille de l’activité d’extraction du charbon à la mine de Darkov. Pourtant, la mine n’est pas totalement fermée. Martin Knitl :
« Les mines où l’extraction a été suspendue doivent toutefois être entretenues et surveillées par des dizaines de personnes qui assurent le maintien de la ventilation et du pompage de l’eau. Une mine ne peut pas être complètement abandonnée. »Dans les autres mines de la région, exploitées par l’entreprise OKD, un strict régime d'hygiène reste en vigueur. Même si les autorités d’ont pas opté pour la mise en quarantaine de la région, la vie y est fortement impactée par l’épidémie : certaines écoles maternelles y ont été fermées ces derniers jours et les visites dans les hôpitaux et maisons de retraite demeurent interdites.