De l’argent privé pour financer le train à grande vitesse
Il a souvent été question dans cette rubrique économique des projets de ligne de chemin de fer à grande vitesse en République tchèque, inexistantes pour l’heure. Mais voilà, cela coûte cher et les administrations des services ferroviaires se demandent s’ils ne pourraient pas compter sur l’argent du privé, à travers les fameux partenariats public-privé (PPP).
D’où l’idée de passer des contrats de partenariat public-privé. Ces dix dernières années, les entités publiques ont eu de plus en plus recours à ce moyen pour financer des infrastructures onéreuses et éviter de s’endetter. Les nouveaux stades construits en France pour accueillir l’Euro 2016 de football ont par exemple presque tous été réalisés sur ce mode. Il n’est cependant pas sans susciter certaines critiques car ces contrats peuvent s’avérer relativement flous et engager les acteurs publics à payer une redevance au partenaire privé sur des périodes relativement longues.
Pour autant, ces partenariats sont donc aujourd’hui envisagés pour tous les projets de ligne de chemin de fer à grande vitesse. Un constructeur privé construirait l’infrastructure et un transporteur public lui paierait ensuite une redevance pour pouvoir l’utiliser.
Il s’agit en premier lieu de raccorder le réseau ferré tchèque à celui des pays voisins et il est d’abord question, à l’horizon 2030, d’une liaison entre Prague et Dresde en Allemagne. Ensuite, on parle de relier Brno à Vienne et Bratislava. C’est seulement dans un second temps, vers l'année 2050, que la capitale tchèque et la deuxième plus grande ville du pays, Brno, devraient également être raccordées par une ligne à grande vitesse.
Tout cela s’apparente un peu encore à de la science-fiction et les difficultés sont nombreuses car, comme le note Radek Čech, de l’Administration des voies de chemin de fer (SŽDC), si « tout le monde veut des trains à grande vitesse, personne ne souhaite avec les voies ferrées passent à deux kilomètres de son domicile ».