Début de l'été à Prague, saison des pluies à Tokyo

Tomáš Rosický, photo: CTK

Bonjour à toutes et à tous, merci de votre fidélité et de vos nombreux courriers et réactions aux articles et rubriques que nous vous proposons quotidiennement. Les vacances approchent avec la fin, ce dimanche, des championnats d’Europe de football.

Photo: FACR
Commençons par le football qui a attiré l’attention de plusieurs d’entre vous. Bien que l’équipe de République tchèque ait été éliminée durant les quarts de finale, l’un de nos fidèles auditeurs, André Biot, n’a pas manqué de nous écrire pour s’enthousiasmer de la prestation de la Reprezentace, l’équipe tchèque de football qui, malgré les difficultés, a suscité beaucoup d’admiration lors de son dernier match de poule. Dans son courrier du 17 juin alors que la République tchèque est encore en lice dans le tournoi, André Biot nous écrit : Ephémères

« Bravo à l’équipe tchèque de football pour sa qualification pour les ¼ de finale de l’Euro ! On connaîtra leur adversaire ce soir. Si les Tchèques doivent jouer contre le Portugal, je pense que tout est possible pour une qualification pour les ½ finales. Quoi qu’il arrive, ceci est déjà un résultat que beaucoup de Tchèques, sans doute, n’espéraient pas. Je croise les doigts pour la suite… »

Tomáš Rosický,  photo: CTK
L’équipe de République tchèque de football n’a pas participé aux demi-finales du championnat d’Europe. Rappelons qu’elle a été privée durant une partie du championnat de son principal attaquant Tomáš Rosický. Elle a toutefois réalisé un retour positif dans la compétition après le match catastrophique face aux Russes en début de phase de poule. Mais hélas, elle n’a pas su imposer une véritable attaque face au Portugal (0-1) en quart de finale à Varsovie. L’unique but du match a été inscrit par Cristiano Ronaldo à la 79e minute au plus fort de la domination portugaise. Rappelons également que l’équipe tchèque a suscité un véritable soutien de la part des Polonais dont l’équipe nationale a été prématurément éliminée. Dans l’un de ces articles daté du 19.06 Guillaume Narguet est revenu sur le vibrant hommage que les supporters polonais ont rendu aux joueurs tchèques en les applaudissant longuement au terme du dernier match face à la Pologne ; une façon de faire comprendre aux joueurs de la Reprezentace que c’était désormais la République tchèque que les Polonais allaient soutenir.

Nous tenons également à remercier nos lecteurs de ne pas hésiter à fouiller dans les archives de nos articles et rubriques et de demander des précisions sur certains points. Christophe Roché se demande ainsi, à la lecture d’un de nos articles daté du 26.08.2006, consacré aux formes des noms de famille, depuis combien de temps la forme féminisée du nom de famille existe en République tchèque et s’il s’agit d’une tradition crée sous la Première République tchécoslovaque. Il nous écrit :« Je voudrais savoir de quelle époque date le fait que le nom de famille ce met au féminin pour une femme. Est-ce que cela date de l'époque tchécoslovaque ou est-ce que cette situation était déjà présente pendant l'empire austro-hongrois et bien avant ? J'espère que vous pourrez m'éclairer ! Ayant une ancêtre tchèque éloignée (année 1850) qui ne portait pas de suffixe féminin à son nom j'aurais voulu comprendre »

Novákova était 'celle de Monsieur Novák'
Une bonne question en effet à laquelle il est difficile de répondre. On trouvera toutefois quelques éléments de réponse dans la lecture de l’article d’Alexis Rozensweig daté du 29-11-2011. Article dans lequel on apprend que l’usage et l’orthographe de la forme féminisée des noms de famille ont évolué au cours du temps : « le suffixe « -ová“ était dans le passé un « -ova » sans accent sur le « a », ce qui, selon la grammaire tchèque, voulait vraiment signifier la femme de quelqu’un « celle de » tel homme… ». Cette terminaison qui marque le génitif, un cas grammatical qui exprime la possession, est présente dans de nombreuses langues de l’Europe centrale. On la trouve dans l’ensemble des langues slaves : le slovaque, le russe, le polonais, le serbe etc. Quant à l’origine de son usage, il semble aussi ancien que la langue tchèque. Il est vrai toutefois que selon les époques la féminisation des noms de famille ne touchait pas toutes les personnes, puisque jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une partie de la population des pays tchèques était de langue allemande. Langue dans laquelle le suffixe « ová » ne s’applique pas. L’usage dépendait donc de l’appartenance des individus à telle ou telle communauté linguistique du pays.

Pour terminer notre revue du courrier que nous avons reçu ces deux dernières semaines, nous tenons à remercier nos lointains et fidèles auditeurs, Motofumi Kai et Osamu Aikawa, qui nous écrivent régulièrement du Japon où la saison des pluies et celle des Hortensias (merci pour les belles photographies) vient de commencer. Ici, à Prague, les premières canicules estivales viennent de passer et les vacances d’été de commencer. Motofumi Kai profite de ses considérations météorologiques pour nous rappeler que, tout comme Radio Prague en 2011, la Radio hollandaise internationale devrait mettre un terme à la diffusion de ses programmes sur ondes courtes. « Les temps ont vraiment changé » conclue t-il. En effet, le monde change mais l’information continue. Elle utilise aujourd’hui d’autres canaux de transmission et Radio Prague poursuit sa mission d’information via le réseau satellite et l’Internet. Un moyen pratique et simple de réécouter les archives de nos programmes.

Et pour terminer cette rubrique consacrée au courrier des auditeurs notre question du mois :

Testez vos connaissances sur la République tchèque ! Chaque premier jour du mois, vous trouverez une nouvelle question à notre jeu concours. Parmi les bonnes réponses, 6 vainqueurs seront tirés au sort et recevront un prix. Envoyez vos réponses avant le 30 juin à l’adresse suivante : [email protected].

Vous trouverez les noms des vainqueurs sur nos pages destinées au courrier des auditeurs. La question du mois de juin est la suivante : Comment s'appelait le président américain qui a activement soutenu la création de la nouvelle Tchécoslovaquie, qui a rencontré T. G. Masaryk et qui, depuis l’automne dernier, a sa statue en face du bâtiment d’une gare de Prague ?