Démission du gouvernement Topolanek - vers un cabinet de technocrates ?
Le gouvernement dirigé par Mirek Topolanek vient de donner sa démission. Le chef du Parti civique démocrate (ODS) n'a pas réussi à obtenir la confiance des députés et le président de la République, Vaclav Klaus, doit désormais nommer quelqu'un susceptible de relever le défi. Les élections locales prévues les deux derniers week-ends d'octobre vont sans doute jouer un rôle déterminant pour la suite.
Pour en sortir, il n'y a pas 36 solutions, et les élections anticipées semblent, à moyen terme, la seule issue possible. Mais, selon la Constitution, un tel scrutin ne peut être organisé qu'après trois échecs consécutifs de gouvernements devant la Chambre des députés.
Après le premier échec de Mirek Topolanek, c'est de nouveau à Vaclav Klaus que revient le droit de nommer un Premier ministre. Il a indiqué vouloir entamer dès jeudi des négociations avec tous les partis représentés au Parlement, y compris les communistes.
Son conseiller, Ladislav Jakl, a déjà fait savoir que le chef de l'Etat pourrait se décider pour une « solution non politique », ce qui signifierait concrètement la nomination d'un gouvernement de technocrates, chargé de préparer des élections législatives anticipées.Une solution qui ne convient guère au chef du Parti social-démocrate (CSSD), Jiri Paroubek, qui affirme pouvoir trouver une majorité au Parlement pour un gouvernement dont il prendrait la tête.
La balle est désormais dans le camp de Vaclav Klaus et le rôle d'arbitre sera tenu par le Parti communiste. Sans son appui, un gouvernement de technocrates ne peut voir le jour si les sociaux-démocrates s'opposent à cette solution. Et sans son soutien, les sociaux-démocrates ne peuvent former de gouvernement viable...
Rappelons pour finir que si le prochain Premier ministre nommé par le chef de l'Etat échoue lui aussi au Parlement, la Constitution prévoit que le président de la Chambre des députés nomme un troisième Premier ministre.