Dernier adieu au général de brigade Jan Paroulek, héros de la bataille de Dunkerque

Jan Paroulek, photo: CTK

C’est dans sa chère ville de Přerov, en Moravie, qu’a été accompagné ce lundi, avec les honneurs militaires le général de brigade Jan Paroulek jusqu’à sa dernière demeure, et ceux parmi ses amis qui ont eu la chance de le rencontrer aussi bien en France qu’en Belgique ou en Royaume-Uni et qui ne pouvaient se rendre à la cérémonie, étaient quand même avec lui au moins par la pensée.

Jan Paroulek,  photo: CTK
« Les derniers témoins, souvent acteurs de l’histoire du siècle dernier marqué en Europe centrale surtout par les ravages de deux totalitarismes, à savoir le nazisme et le communisme, nous quittent. J’ai eu le bonheur de croiser, après la Révolution de Velours en Tchécoslovaquie, un petit groupe des vieux soldats tchèques et slovaques à Paris, lors d’une cérémonie du souvenir sous l’Arc de triomphe. Sagement alignés sur le trottoir des Champs-Élysées, ils répétaient aux journalistes sans la moindre plainte : " Si c’était à refaire, on le referait." Après la lutte contre le nazisme sur les différents fronts - après la défaite de la France - c’était le Royaume-Uni, après le débarquement en Normandie et le retour en Tchécoslovaquie pour connaître, comme la plupart des soldats tchèques et slovaques venant de l’Occident, l’horreur des prisons communistes et, enfin, des mines d’uranium de Jachymov. " Si c’était à refaire, on le referait, " disaient-ils, une fois libres, à Paris, et parmi eux, le général de brigade Jan Paroulek : ancien élève d’un lycée militaire français, ancien combattant en France, en Angleterre et en Belgique, qui a aussi participé au débarquement en Normandie, un survivant des camps communistes, Chevalier de la légion d’honneur, qui vient de nous quitter à l’âge de 85 ans. »