Des inspecteurs du travail pour lutter contre les discriminations salariales
La République tchèque n'est pas vraiment un exemple en termes de lutte contre les discriminations salariales puisque les femmes sont en moyenne payées 22% de moins que les hommes pour des emplois et des postes similaires. Pour contribuer à remédier à cette situation, des inspecteurs du travail spécialement formés sur le sujet vont commencer à intervenir dans les entreprises à partir du mois d'avril.
Pour faire face à ces discriminations au travail, suite à l'impulsion donnée dans ce sens par la médiatrice de la République Anna Šabatová, le Bureau d'Etat de l'inspection du travail a décidé de former des inspecteurs dont les contrôles s'orienteront essentiellement autour de cette question. Le chef adjoint de l'institution, Jiří Macíček indique que la tâche de ces professionnels débutera au mois d'avril avec l'objectif de réaliser plusieurs dizaines de contrôles avant juin. Ces contrôles seront généralisés à partir du second semestre de cette année et la lutte contre les discriminations salariales devraient être l'un des principaux chevaux de bataille de l'inspection du travail en 2017.
Le travail des inspecteurs ne sera pas aisé pour autant puisqu'ils ne pourront se baser que sur des manquements constatés et rapportés par des salariés eux-mêmes. Une entreprise jugée coupable de discrimination est passible d'une amende d'un million de couronne, environ 37 000 euros. C'est précisément la somme que demandait face à la justice une médecin-chef dont l'histoire est rapportée par le site idnes.cz. Après trois années de travail au sein d'un hôpital, elle a appris que ses collègues masculins, à des postes équivalents, percevaient des salaires jusqu'à deux fois supérieurs au sien. Cette médecin a décidé de porter plainte mais la justice l'a déboutée, estimant que la discrimination n'était pas prouvée.