Deux officiers de police sanctionnés après un concert de skinheads

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Nous vous avions parlé la semaine dernière de ce concert de groupes néo-nazis qui s'est déroulé dans un village de Bohême du sud, près de la ville de Strakonice.

Environ un demi-millier de skinheads s'étaient alors rassemblés pour ce qui devait être officiellement un mariage, en fait un concert de groupes aux noms tous plus raffinés les uns que les autres, organisé notamment par « Combat 18 », le 1 et le 8 pour rappeler la première et la huitième lettre de l'alphabet, soit les initiales d'Adolf Hitler. Bref. Ce type de concert n'est pas vraiment exceptionnel dans le pays, et attire parfois de jeunes crânes rasés venus de l'étranger.

Vladislav Husak
Mais ce concert intervenait dans un contexte spécial, après un été pendant lequel l'intervention brutale de la police à la rave-party Czechtek a créé la polémique. Beaucoup se sont donc étonnés devant la passivité des forces de l'ordre le soir du concert néo-nazi. Une ONG présente sur place, Tolerance, s'est plainte de ce manque de réaction alors que certains participants au concert auraient enfreint la loi en scandant des injures racistes et en faisant le salut hitlérien.

Après enquête interne, le chef de la police nationale, Vladislav Husak, semble avoir pris conscience des fautes commises ce soir-là et a sanctionné deux officiers de la police de la région de Bohême du sud, responsables selon lui du manque de réaction de la centaine de policiers présents le soir du concert, une présence insuffisante selon Husak. Bohuslav Chum et Jan Bouchal ont été temporairement dégradés et leur salaire sera diminué pendant un an. Pour l'instant, les deux officiers sanctionnés ont préféré ne pas s'exprimer.