Deuxième vague de licenciements chez le constructeur de camions Tatra

Photo: www.tatra.cz

Confronté à la crise économique, le célèbre constructeur automobile tchèque de camions Tatra s’apprête à licencier un cinquième de ses 2 500 employés d’ici à la fin de l’année. Le manque de commandes va également contraindre la société à réduire la semaine de travail à quatre jours.

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Touché de plein fouet par la crise économique comme la majorité des autres constructeurs automobiles opérant en République tchèque, le groupe Tatra a achevé l’exercice 2008 avec un déficit d’environ 23 millions d’euros, contrastant avec le bénéfice net record de près de 35 millions réalisé en 2007. Un coup dur pour le producteur de camions, qui prévoit également une baisse de 40 % de son chiffre d’affaires pour cette année. Conséquence de cette conjoncture économique délicate, plus d’un millier d’employés ont déjà été licenciés en l’espace d’un an, entre juin 2008 et juin 2009. Et ce n’est pas tout puisque la société, dont le siège se trouve à Kopřivnice, petite ville de 23 000 habitants en Moravie du Nord, a annoncé une deuxième vague de licenciements pour cet automne, comme l’a confirmé le directeur exécutif de Tatra, Vladimír Bail :

« Tatra traverse une période vraiment très difficile. Cette situation va malheureusement entraîner une réduction de ses effectifs. Nous prévoyons donc pour le mois d’octobre le licenciement d’environ 550 de nos employés. »

Ces licenciements, plus nombreux que prévus, toucheront pour l’essentiel les employés de la société mère mais également ceux de certaines filiales. La deuxième retombée de la baisse de la demande sera une réduction du temps de travail. A partir de novembre, celui-ci passera de 37,5 heures à 30 heures, soit quatre jours par semaine au lieu de cinq actuellement. Une mesure qui permettra de réaliser d’autres économies sur les salaires, comme l’explique Vladimír Bail :

« Nous allons interrompre certaines parties de la production et travailler uniquement en fonction des commandes que nous recevrons. Cela signifie que nous allons produire seulement ce dont nous avons besoin dans l’immédiat. Et lorsque cette commande sera achevée, nous arrêterons la ligne en question. »

Mardi, le directeur du personnel a toutefois indiqué que jusqu’à 75 % des personnes qui seront licenciées prochainement pourraient retrouver leur emploi en avril prochain, à condition toutefois bien entendu que le début de l’année 2010 soit synonyme de relance de la production pour Tatra. Toujours selon la même source, la direction et les syndicats seraient proches de la signature d’un accord allant dans ce sens.