Devant les eurodéputés, le président Klaus critique l'Union européenne
Le président de la République tchèque, Václav Klaus, autoproclamé « dissident de l’Europe » a prononcé ce jeudi un discours très attendu à Bruxelles devant les députés européens. Applaudi par certains, sifflé par d’autres, le président tchèque n’a pas été avare en critique contre une intégration européenne plus poussée et contre les actuelles institutions, dont le Parlement européen.
A propos du traité de Lisbonne, qu’une des chambres du Parlement tchèque avait ratifié la veille, le chef de l’Etat n’a pas mâché ses mots non plus.
Après avoir qualifié mercredi à Prague d’« erreur tragique » le vote des députés, Václav Klaus a déclaré que ce traité avait selon lui comme principal défaut de « renforcer le caractère bureaucratique des prises de décisions en Europe ».Plusieurs députés européens ont décidé de quitter la salle plutôt que d'écouter la fin du discours du président tchèque, dont le pays préside l'UE jusqu'à la fin du mois de juin.
Au cours de la conférence de presse qui a suivi son discours, Václav Klaus a refusé de dire s’il allait parapher le traité de Lisbonne dans le cas où les sénateurs tchèques voteraient dans le même sens que les députés.
« C'est toujours en cours au Parlement », a-t-il dit, signifiant qu'il donnerait sa réponse à l'issue du processus. Rappelons que le Sénat pourrait procéder au vote au mois d’avril.