Difficile combat du Premier ministre pour obtenir la confiance des députés

Le Premier ministre Jiri Paroubek, photo: CTK
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Après la réunion de ce mardi du groupe parlementaire social-démocrate, il semble que les chances du Premier ministre d'obtenir la majorité des voix des députés, lors du vote de confiance à la Chambre, soient en hausse. La coalition gouvernementale, formée par trois partis, les sociaux-démocrates, les chrétiens-démocrates et les unionistes, ne dispose que d'une très faible majorité à la Chambre : 101 voix sur un total de 200 députés.

Le Premier ministre Jiri Paroubek,  photo: CTK
Il est un paradoxe que le problème du nouveau Premier ministre, Jiri Paroubek, est sorti des rangs de son propre parti, la social-démocratie. En effet, un petit nombre de députés sociaux-démocrates a conditionné son « oui » au cabinet Paroubek par des changements dans le personnel du ministère des Affaires étrangères. Selon Jan Kavan surtout, lui-même ancien chef de la diplomatie, ancien président de l'Assemblée générale de l'ONU et membre très influent de la fraction conservatrice de la social-démocratie, le plus fort parti de la coalition gouvernementale devrait avoir une plus forte influence sur la politique étrangère de la République tchèque. Une chose très mal vue par le ministre des Affaires étrangères, le chrétien-démocrate Cyril Svoboda.

Jiri Paroubek et Cyril Svoboda,  photo: CTK
Le Premier ministre, Jiri Paroubek, a eu bien du mal à persuader ses ouaïlles de lui accorder leur confiance. A l'issue de la réunion du groupe parlementaire social-démocrate donc, une résolution a été adoptée : tous les députés sociaux-démocrates lèveront la main pour le cabinet Paroubek. Quatre membres du groupe se sont abstenus et un nouveau paradoxe est apparu : ils ne font pas partie du groupe de réfractaires initiaux, mais émettent eux aussi certaines réserves à l'égard du gouvernement. On pourrait donc s'attendre à certaines surprises lors de la présentation du programme d'action par le Premier ministre à la Chambre, quand il engagera la responsabilité de son gouvernement devant les députés. Obtiendra-t-il la confiance de la majorité gouvernementale ? Pour l'avoir, il a déjà négocié avec le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda : le vice-ministre des Affaires étrangères sera un membre de la social-démocratie. La partie n'est pas encore gagnée pour le chef du gouvernement, le troisième dirigé par la social-démocratie depuis les législatives de 2002