Diplomatie économique : des parlementaires tchèques en Asie centrale

Photo: Site officiel de la Chambre des députés

Promouvoir le savoir-faire tchèque en Asie centrale, telle était l’objectif de la délégation tchèque menée Jan Hamáček, le président de la Chambre des députés, revenue ce dimanche d’une tournée d’une semaine en Kazakhstan, en Ouzbékistan et au Tadjikistan. Des pays peu réputés pour leurs hauts standards en termes de démocratie mais où Prague veut faire des affaires à l’approche de l’Expo 2017 organisée à partir de juin à Astana.

Photo: Site officiel de la Chambre des députés
« Cette région offre de grandes possibilités pour les entreprises tchèques », estime le social-démocrate Jan Hamáček. Et de fait les sociétés basées en Tchéquie n’ont pas attendu la visite du chef de la chambre basse du Parlement pour faire s’implanter en Asie centrale, avec des relations commerciales qui remontent à l’époque de la Tchécoslovaquie communiste. Dans la mythique cité de Samarkand, en Ouzbékistan, la brasserie locale qui produit de la bière de marque Pulsar est par exemple la propriété d’une firme tchèque. Des tramways de fabrication tchèques devraient d’ailleurs prochainement circuler dans les métropoles du pays.

Pour que ces exemples se multiplient à l’avenir, la délégation tchèque a participé à différents séminaires économiques et signé plusieurs mémorandums. Les possibilités sont multiples, dans le secteur des canalisations ou dans les transports en Kazakhstan, dans l’énergie hydraulique au Tadjikistan, dans le gaz et l’industrie pharmaceutique en Ouzbékistan. Au passage, les délégués tchèques ont également vanté les mérites de leur pays comme destination touristique qu’il serait dommage de manquer au cœur de l’Europe.

Il s’agit aussi de préparer l’Expo 2017, une exposition universelle sur le thème des énergies du futur qui aura lieu entre juin et septembre dans la capitale kazakh Astana. Les Tchèques y disposeront d’un pavillon. Ici comme ailleurs, la diplomatie tchèque confirme son changement de stratégie. Hier, sous l’impulsion du président Václav Havel, c’est la défense des droits de l’homme qui semblait prendre le pas sur la défense d’intérêts purement économiques. Désormais, la politique étrangère tchèque est plus pragmatique et entend développer des échanges commerciaux partout où cela est possible.