Le film d’animation Fimfárum III est sorti en salles en France, accompagné par une exposition itinérante. Fimfárum est distribué dans l’Hexagone sous le titre : Le jardinier qui voulait être roi. Pour parler de cette sortie, Michal Procházka, critique de cinéma et une des personnes qui a participé à cette sortie exceptionnelle dans les salles françaises.
Fimfárum III
« C’est le troisième film qui adapte un livre très connu en République tchèque, Fimfárum, qui a été écrit par un monstre sacré de la culture tchèque du XXe siècle, Jan Werich. Jan Werich était à la fois acteur, écrivain, homme de théâtre, de l’avant-garde de l’entre-deux-guerres. Il incarnait aussi une sorte de voix de la culture pour le grand public. Il commentait aussi les événements politiques dans les années 1960. C’est à cette époque-là aussi qu’il a décidé d’écrire un livre destiné aux enfants. Fimfárum est donc un livre de contes, à la fois pour les enfants, mais aussi pour les adultes. »
Il faut préciser que le film sort en salles françaises sous le titre Le Jardinier qui voulait être roi. Peut-on un peu le décrire ?
Michal Procházka
« Le livre est composé de près de vingt histoires. Le film, lui, raconte deux histoires extraites de ce livre. Il y a l’adaptation d’une petite histoire et d’une histoire un peu plus longue. Le film a été réalisé en animation de marionnettes tchèques pour des projections en 2D, mais aussi en 3D. Pendant le festival de l’animation Anifest, qui s’est déroulé en avril 2011. Il y avait une délégation de producteurs, de cinéastes et de professionnels français. Le festival leur a organisé une visite des studios de Prague et ils ont pu voir un extrait de ce film. Un producteur, Christian Pfohl, de la maison de production Lardux, a beaucoup aimé ce film. Il a contacté une société de distribution française, Cinéma Public Films pour leur proposer ce film. »
Pour accompagner ce film, il y a aussi une exposition qui se déroule à Paris à partir du 16 janvier. De quoi s’agit-il exactement ?
Fimfárum III
« Cinéma Public Films est une société de distribution un peu spéciale. Son travail est très différent du travail de beaucoup d’autres sociétés similaires. Cinéma Public Films ne se concentre pas tellement sur le premier week-end de la sortie, mais essaye de travailler avec un public de jeunes, d’écoles, d’étudiants, pendant toute l’année. Une exposition accompagne donc la présentation et la projection du film. Avec le distributeur tchèque du film, Martin Vandas, ils ont construit cinq caisses avec des scènes du film, qui vont circuler à travers toute la France. C’est une exposition de marionnettes. L’exposition se déroule au Centre tchèque à Paris. Mais à partir du 4 février, l’exposition part en tournée à travers toute la France. De la même façon Cinéma Public Films prévoit des programmes spéciaux, avec des enfants, des présentations des techniques d’animation. Par rapport à la présence du cinéma tchèque en France, il s’agit là d’une distribution marquante d’un film tchèque. Cinéma Public Films compte sur la distribution de cinquante ou soixante copies. Je ne me souviens pas de la dernières fois où un film tchèque a été distribué en France à cette échelle. »
