Dopage et Corée au programme de la grande assemblée du mouvement olympique à Prague
Tandis que la flamme olympique est arrivée en Corée du Sud mercredi, à 100 jours de la cérémonie d'ouverture des JO d'hiver à Pyeongchang, les dirigeants du mouvement olympique de plus de 200 pays du monde étaient, eux, déjà réunis à Prague. Depuis mardi et jusqu’à ce samedi se tient en effet dans la capitale tchèque la XXIIe assemblée générale de l’Association des comités olympiques nationaux (ANOC). Au programme des discussions figurent notamment les questions du dopage et du contexte tendu dans la péninsule coréenne à l’approche des Jeux d’hiver en février prochain.
Un peu plus d’un an après la publication de l’accablant rapport McLaren, fruit d'une enquête qui a dévoilé le trucage des tests antidopage lors des JO d'hiver de 2014 à Sotchi et mis en lumière le système de dopage généralisé en Russie, Thomas Bach a sous-entendu qu’une décision plus dure pourrait être prise cette fois quant à la participation de la Russie aux prochains Jeux à Pyeongchang. Selon lui, les dernières révélations sur les pratiques en Russie, à savoir concrètement la manipulation d'échantillons aux Jeux de Sotchi, constituent une attaque directe à l'intégrité des Jeux et du CIO.
Aucune décision n’a encore cependant été prise à Prague. Celle-ci interviendra en décembre prochain à l'issue d'une réunion de la commission exécutive du CIO. Ses dirigeants auront alors entre leurs mains les conclusions des deux commissions, Oswald et Schmid, chargées par Thomas Bach d'enquêter plus en profondeur sur l’étendue de la triche.Le dopage n’a cependant pas été le seul dossier abordé mercredi et jeudi à Prague. Sorte de parlement officieux du mouvement olympique, l’ANOC permet plus généralement à tous les dirigeants des comités nationaux de se réunir une fois par an pour faire l’état des lieux au sein du mouvement olympique. Pour la République tchèque, cette assemblée est aussi une formidable occasion de se rappeler au souvenir de tous, comme l’a souligné le président du Comité olympique tchèque, Jiří Kejval :
« Je pense que les Tchèques possèdent une grande dette vis-à-vis de la diplomatie sportive. Il ne faut pas oublier que Guth-Jarkovský a été en 1894 un des sept fondateurs du CIO. Plus de 1 300 représentants du mouvement olympique dans le monde sont présents à Prague. Pour nous, l’organisation de cette assemblée générale est donc l’occasion de replacer quelque peu la République tchèque sur la carte du monde. »Sur cette carte, c’est toutefois bien davantage sur la Corée que sur la capitale tchèque que les yeux du monde sont fixés. Le CIO suit attentivement l’évolution de la situation particulièrement tendue dans la région. L’objectif est de mettre tous les moyens en œuvre afin d’assurer la sécurité des participants aux Jeux qui se tiendront dans trois mois en Corée du Sud. Sur ce point, Thomas Bach a émis le vœu que ce grand rendez-vous du monde du sport puisse permettre d’apaiser le climat.